Russian President Vladimir Putin delivers a speech during a session of the St. Petersburg International Economic Forum (SPIEF) in Saint Petersburg, Russia, June 16, 2023. Alexei Danichev/Host photo agency RIA Novosti via REUTERS ATTENTION EDITORS – THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. MANDATORY CREDIT.

Face à ceux qui la rêveraient faible ou désunie, la Russie affiche un front uni, monolithique jusqu’à la caricature. En plus du plébiscite personnel accordé à Vladimir Poutine, qui se voit reconduit au pouvoir pour un nouveau mandat de six ans, c’est le message qu’envoie le résultat de l’élection présidentielle conclue dimanche soir 17 mars, au terme de trois jours de vote. Les chiffres non définitifs attribuent le score exceptionnellement élevé de 87 % des suffrages au président sortant, 71 ans, que la télévision rebaptisait en « leader national », dimanche soir. La participation, elle, est annoncée à 74,22 %.

Avec ce résultat, Vladimir Poutine dépasse son record précédent de 2018 (76 %) – et passe de la catégorie des résultats « à la biélorusse » à ceux pratiqués dans la baroque dictature turkmène. Autre record : à moins d’un accident, M. Poutine aura dépassé à l’issue de ce mandat, en 2030, le record de longévité au Kremlin de Joseph Staline.

Le scrutin avait été planifié pour coïncider avec les dix ans du « rattachement » de la Crimée à la Russie, le grand œuvre du premier quart de siècle de Vladimir Poutine au pouvoir. Il a finalement été rattrapé par la guerre : les trois jours d’élections ont coïncidé avec des bombardements et des incursions armées dans les régions du sud du pays, des attaques de drones en profondeur et des incidents visiblement téléguidés de l’extérieur dans quelques bureaux de vote.

Source : Le Monde

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