L’Ombudsperson for Children ne cessera de le répéter : «Le mariage infantile n’est pas une option.» C’est d’ailleurs l’un des fléaux que dénonce Rita Venkatasawmy dans son rapport annuel pour la période 2017-2018. Le document a été rendu public au Rajiv Gandhi Institute à Bell-Village ce jeudi 11 octobre, qui marque également la Journée de la fille.

Au rang de ses recommandations : que l’âge du mariage légal soit ramené à 18 ans (au lieu de 16 ans actuellement, avec autorisation parentale). Mais aussi s’assurer que les filles mères puissent reprendre le chemin de l’école.

Les jeunes doivent aussi avoir accès à une éducation sexuelle qui va au-delà du recours à l’abstinence et des moyens de contraception. «Elle doit offrir aux jeunes des informations honnêtes et de leur âge ainsi que les outils pour pouvoir faire des choix sains», est-il souligné dans le rapport annuel.

Près de la moitié du document est consacré à l’importance du Children’s Bill, qui se fait toujours attendre. Il est essentiel, souligne Venkatasawmy, que les différentes lois existantes concernant les droits et la protection des enfants soient harmonisées. Lors de son discours, la Vice Prime minister Fazila Jeewa-Daureeawoo n’a pas caché son embarras quant au retard pris pour la présentation de ce projet de loi. Le texte devrait atterrir au Parlement d’ici le début de l’année prochaine, espère la Vice Prime minister, chargée du portefeuille de l’Egalité des genres et du Développement de l’enfant.

Les problèmes liés à l’amiante sont également abordés dans le rapport annuel. L’Ombudsperson for Children recommande que les maisons amiantées des cités EDC soient remplacées par des logements à des prix abordables aux habitants qui n’ont pas les moyens. La situation est particulièrement urgente à Richelieu, souligne le rapport. Et de rappeler que le National Committee on Removal of Asbestos a, en 2005, recommandé que des logements temporaires soient mis à disposition des résidents concernés en attendant que les travaux de construction soient terminés.

L’Ombudsperson for Children aborde également le cas des enfants dont les mères sont en prison, ainsi que l’allaitement. Une des recommandations phares : le prolongement du congé maternité à 24 à 26 semaines. Ce qui permettrait aux mères qui le peuvent et le souhaitent de donner le sein à leur nourrisson pendant ses six premiers mois.

Autre sujet évoqué : l’utilisation du kreol comme médium d’enseignement et les abus sexuels sur mineurs.

Ombudsperson for Children Annual Report 2017-2018 by ION News on Scribd

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