La rupture du contrat de Betamax n’a d’autre motivation que la «vengeance politique». Navin Ramgoolam insiste sur ce point. D’autant, dit le leader du Parti travailliste, qu’il n’y a «pas de preuve qu’il y a eu maldonne».

L’Etat ne pourra pas y échapper, soutient Ramgoolam : il lui faudra payer les plus de Rs 4 milliards de dommages à Betamax, ainsi que l’a décidé le tribunal d’arbitrage de Singapour. «Ou alors nous ne serons plus un Etat de droit», soutient le chef des rouges.

Saisir la Cour suprême, ainsi que compte le faire la State Trading Corporation, est-il viable ? Non, avance Ramgoolam, qui explique que la décision d’inclure le recours à l’arbitrage pour les entreprises basées à Maurice vise justement à éviter les recours judiciaires fastidieux et incessants.

Le leader des travaillistes n’a pas été tendre envers Ravi Yerrigadoo, l’Attorney General ayant fait fi de l’avis du Solicitor General dans cette affaire. «S’il avait eu un peu de décence», commente-t-il, Yerrigadoo aurait démissionné.

«Est-ce le peuple mauricien qui va payer pour leurs gabegies, leur vengeance politique, leur incompétence ?» s’insurge Ramgoolam. D’autant que l’Etat pourrait de nouveau passer à la caisse dans d’autres affaires : BAI, CT Power, procès pour dommages après des arrestations sous de «fausses charges»

Ramgoolam le promet : s’il revient au pouvoir, il compte introduire une Public Malfeasance Act. Cette loi s’assurera, dit-il, que les public officials responsables de certaines décisions aient à mettre la main à la poche dans des cas similaires où l’Etat se voit obligé de payer des dommages.

La situation à la veille du discours du Budget est «malsaine», estime Ramgoolam. Qui ne manque pas de relever qu’on n’a pas encore vu la fin de l’affaire Sobrinho.

Commentant le communiqué polémique sur les relations avec le Qatar, attribué à Showkutally Soodhun, le leader du Parti travailliste lâchera : «Si cela avait été l’un de mes ministres, il serait déjà parti.»

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