La capacité de production locale est encore faible pour faire face à la réouverture des supermarchés cette semaine. Face à cette situation, Bruno Dubarry, le CEO de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) demande au gouvernement d’accélérer l’octroi de work access permits à un certain nombre de producteurs locaux. Afin de leur permettre d’augmenter leur production et de ne pas compter sur des groupes réduits de salariés qui seraient vite épuisés par la cadence de travail.
«L’alimentation, ce n’est pas un bouton ON sur lequel on appuie pour que tout sorte des usines. Il y a toute une chaîne logistique qui s’est stoppée brutalement. Pour la rendre de nouveau opérationnelle, il faut des personnes sur le terrain,» c’est ce qu’explique Dubarry, dans un communiqué de l’AMM circulé plus tôt, ce 30 mars. L’association regroupe 90 industriels locaux qui fournissent quasiment tous le marché local en produits de substitution à l’importation et de première nécessité.
Face à une chaîne de production et de logistique qui s’est enrayée mais aussi afin d’aider les personnes les plus vulnérables du pays qui ont besoin d’être approvisionnées en denrées de base, l’AMM demande aux autorités de faciliter la reprise rapide de la production d’un certain nombre de produits. Allant de l’huile, la farine, la nourriture pour animaux et produits désinfectants. La reprise de la production permettrait, nous indique-t-on aussi, la production locale de Personal Protective Equipment [masques etc].
La reprise de la production ne pourra se faire correctement toutefois sans la reprise du débarquement au port des matières premières qu’utilisent les producteurs locaux. D’autres cargaisons de matière première demandent, elles, à être débloquées des entrepôts du port.
Solidarité: Durant le lockdown, l’AMM et Made in Moris ont travaillé conjointement avec le Réseau Solidarité, une initiative citoyenne, ainsi que des ONG comme FoodWise, Caritas et APEDED afin de fournir à des familles vulnérables, non inscrites sur le Social Register Mauritius, des packs de nourriture et de produits de première nécessité. Les industriels locaux ont fait dons d’une partie de leurs stocks mais ont aussi mis à disposition leurs véhicules pour faciliter la livraison des packs.
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