Les squales n’attaquent que s’ils sont provoqués, avance le ministre de la Pêche Prem Koonjoo. Celui-ci est peu convaincu par le risque requin dans les lagons mauriciens. Or, le tribunal de l’Environnement a notamment évoqué le principe de précaution sur cet aspect pour donner gain de cause à l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice et la Sea Users Association. Les deux regroupements contestaient le permis EIA («Environment Impact Assessment») octroyé à Growfish International (Mauritius) pour son projet d’aquaculture dans l’Ouest.

La firme sud-africaine ainsi que les ministères de la Pêche et de l’Environnement ont fait appel de cette décision.

Prem Saddul, président du conseil d’administration du Mauritius Oceanography Institute, indique pour sa part qu’une étude démarrera d’ici le mois prochain sur le comportement et le mouvement des requins autour de Maurice. La Réunion et l’Afrique du Sud ont été sollicitées pour collaborer à ce projet, a-t-il précisé. Le tribunal avait aussi mentionné le manque d’informations sur la présence et la migration de requins autour de l’île Maurice.

Le ministre Koonjoo et Prem Saddul assistaient au lancement d’un atelier de travail organisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement et le MOI, à l’hôtel Sofitel, à Wolmar.

Attaques de squale : quelques chiffres

Le site Shark Attack Data répertorie trois cas d’attaques de requin à Maurice depuis 1992. Ils sont survenus à Mahébourg, Belle-Mare et Pointe-aux-Cannoniers. Le dernier incident remonte à avril 1999. Personne n’a perdu la vie. Le premier cas d’attaque de requins remonte à 1930. Selon une information publiée dans le New York Times et des médias australiens, cinq personnes ont été tuées par des requins lors d’une partie de pêche de squales. Leur bateau avait chaviré. Il y eut un seul rescapé.

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