Claudio Veeraragoo revendiquait la paternité de quatre morceaux figurant sur l’album Rekreasyon, sorti en 2009 par Abaim. L’association a toujours maintenu que les titres en question relevaient de la tradition orale mauricienne. Le musicien et chanteur, connu pour la chanson «Bhai Aboo», a finalement renoncé aux poursuites entamées il y a plus de dix ans. C’est ce qui ressort de l’audience en Cour suprême de ce mercredi 15 janvier, devant la juge Johan Moutou-Leckning.

Le ségatier alléguait que ses chansons «Manz mo larak», «Rann mo lalians», «Si to oule» et «Misie Polo» ont été plagiées.

Les morceaux visés sur l’album d’Abaim, qui n’a jusqu’ici jamais été lancé officiellement, sont : «Mama zordi», «Ayo Liza + Lea», «Ti kabo dan lamer» et «Banane».

Pour Alain Muneean, membre fondateur d’Abaim, ces morceaux appartiennent au patrimoine oral mauricien. D’ailleurs, les droits d’auteurs sont du domaine public, Abaim ne touche rien, dit-il. «La Mauritius Society of Authors nous avait donné toutes les autorisations», rappelle Alain Muneean.

Abaim était représenté par Jean-Claude Bibi. L’artiste Menwar, l’anthropologue Daniella Bastien et l’ethnomusicologue Fannie Precourt, venue de l’île de la Réunion, étaient présents comme témoins en faveur de l’association.

Nous avons vainement essayé d’avoir une réaction de Claudio Veeraragoo, qui a promis de s’entretenir avec nous plus tard.

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