Photo d’illustration

Les accidents de la route ne coûtent pas seulement des vies. Leurs séquelles s’étendent au-delà des blessures physiques ou du décès des victimes. Le Mauritius Institute of Health vient de livrer les conclusions d’une étude menée cette année sur l’impact socio-économique et la santé des accidents de la route. Un projet initié avec la collaboration du ministère de la Santé et le soutien financier du Mauritius Research and Innovation Council.

Plus de 2 victimes sur 5 n’ont pu reprendre leurs activités normalement, indiquent le Dr Geeta Daby, Leelmanee Moussa et Nasser Jeeanody dans le rapport rendu public le lundi 16 décembre. De ceux-là, plus de 80% ont dû arrêter de travailler, ont été licenciés ou ont arrêté leurs études.

Dans 95% des cas, les victimes ont souffert d’une forme d’incapacité des suites de leurs accidents. Autre séquelle : 93% des personnes souffrant d’arthrite ont reçu ce diagnostic après leurs accidents.

A noter que l’étude s’est penchée sur les victimes d’accidents de la route survenus en 2017 ayant été gravement blessés ou qui sont décédés. 396 personnes ont répondu aux questions des chercheurs, dont les proches de 37 victimes d’accidents fatals. Les entretiens ont été menés du 5 avril au 6 mai.

Pour Leelmanee Moussa, Senior Research Officer au MIH, l’éducation et la discipline routières doivent commencer dès l’école primaire. Les campagnes de sensibilisaton doivent être continues.

Les chercheurs recommandent également d’améliorer les infrastructures routières et la prise en charge des blessés graves. Les ambulances dites normales (qui ne dépendent pas du Samu) devraient être équipées d’équipements et de personnel urgentiste formé. Un suivi post-hospitalisation est aussi nécessaire pour un meilleur rétablissement des patients. Autre point soulevé : la création d’un Trauma Centre, de même que la mise en place d’un système de compensation aux accidents pour les cas qui ne sont pas couverts par une assurance.

Lors de la présentation du rapport au siège du MRIC ce lundi 16 décembre, à Ebène, une demande a été faite pour qu’une étude similaire soit effectuée à Rodrigues.

Facebook Comments