Le prix de l’huile comestible a grimpé de près de 43 % de janvier à juin de cette année, selon les derniers chiffres de la Food and Agriculture Association (FAO). Ces chiffres ont été publiés sur le site de l’agence des Nations unies. C’est à partir de mai que le prix a commencé a augmenté, après avoir chuté de janvier à avril 2020. Ainsi, l’indice a été en hausse de 50,6 % pour les huit derniers mois pour terminer l’année à 122 points. De ce fait, de mai 2020 à juin 2021, l’indice de l’huile comestible a augmenté de 116 %.

Cette semaine, le prix de l’huile a augmenté de près de 20 % à Maurice, ce qui provoque la grogne des consommateurs. L’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a, dans une lettre, en début de semaine, fait une demande au gouvernement de venir en aide, sous forme de subsides aux consommateurs. À cet effet, cette association souhaite que le gouvernement prenne des mesures correctives pour contrôler le prix ou proposer un mécanisme de subside. Jayen Chellum, le secrétaire général de l’ACIM, a même fait une sortie en règle contre le National Price Consultative Council, qui selon lui est hors-circuit. Cependant, les chiffres au niveau international démontrent un tout autre scénario. Celui d’une hausse plus conséquente si l’on compare l’augmentation survenue au niveau de l’indice, ce qui représente moins de 50 % de hausse à Maurice.

En ce qui concerne les huiles végétales, la force persistante de l’indice est principalement due à la hausse des valeurs des huiles de palme, de soja et de colza, indique le FAO sur son site, actualisé il y à peine quelques jours. Les cotations internationales de l’huile de palme sont restées sur une trajectoire ascendante en mai et ont atteint leur plus haut niveau depuis février 2011, car la faible croissance de la production dans les pays d’Asie du Sud-est, combinée à une forte demande mondiale d’importation, a maintenu les stocks des principaux pays exportateurs à des niveaux relativement bas. En outre, de nouvelles hausses des prix de l’huile minérale ont également soutenu les valeurs de l’huile de palme. Les prix internationaux de l’huile de soja ont enregistré une douzième hausse mensuelle consécutive, soutenus par les perspectives d’une demande mondiale robuste, en particulier du secteur du biodiesel, et une demande d’importation plus forte que prévu, notamment de la Chine et de l’Inde. Dans l’intervalle, les valeurs internationales de l’huile de colza ont été soutenues par la tension continue de l’offre mondiale, tandis que les prix de l’huile de tournesol sont restés pratiquement inchangés en mai, le soutien des approvisionnements restreints dans la région de la mer Noire étant compensé par le rationnement de la demande mondiale, peut-on lire dans l’analyse de la FAO.