Une rencontre interculturelle de deux jours, présidée par le romancier franco-mauricien et prix Nobel de littérature en 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio, a débuté, ce jeudi 21 mars, en présence du vice-président de la République, Eddy Boissézon, à l’Uniciti International Education Hub, à Pierrefonds. Le directeur général de l’Open University of Mauritius, Dr Kaviraj Sukon, le directeur général d’Uniciti Education Hub, Dhanjay Jhurry, et d’autres personnalités étaient également présents.

 

Ces rencontres interculturelles constituent l’occasion pour les étudiants et les praticiens d’entreprendre des délibérations significatives sur un large spectre d’aspects culturels et non culturels avec 12 universitaires de renommée internationale venus des États-Unis, de France, de Chine et de La Réunion. Ils comprennent les identités, les échanges culturels, les philosophies, les langues, les littératures, les religions, la musique, les concerts, la communication et l’éducation interculturelle.

 

Dr Sukon a insisté sur les deux tensions raciales majeures de l’histoire mauricienne, à savoir les émeutes de 1968 et 1999. Il a également rappelé les actes de profanation et de graffitis ultérieurs dans les lieux de culte. A ce propos, il a souligné qu’aujourd’hui, la société mauricienne est de plus en plus caractérisée par l’harmonie raciale et la coexistence pacifique. Ce dialogue interculturel est crucial pour réfléchir à la manière dont d’autres pays frappés par un conflit pourraient emboîter le pas, a-t-il affirmé.

 

De son côté, Dhanjay Jhurry a évoqué la Semaine de la francophonie 2024 qui se déroule du 16 au 24 mars. Cette semaine, a-t-il précisé, représente l’occasion de célébrer la langue française tout en mettant l’accent sur la construction des identités et les échanges culturels.

 

Jean-Marie Gustave Le Clézio s’est penché sur la finalité primordiale de la littérature qui est, selon lui, de se connaître et de se reconnaître. Ceci, a-t-il indiqué, peut être facilité par la fertilisation croisée des idées. Il a par ailleurs souligné l’importance de la littérature engagée, attribuant à la responsabilité de l’artiste envers la société et à la promotion de la cohésion.

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