L’aspect politico-judiciaire de l’affaire Kistnen continuera à donner du grain à moudre à l’opposition en ce début d’année. Alors qu’on s’attendait à un front uni des différentes formations de l’opposition pour mettre la pression sur le gouvernement, le Parti travailliste, le MMM et le PMSD ont décidé de faire leur rentrée séparément. D’autant que la rencontre prévue entre les trois leaders des partis de l’opposition, Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval, ainsi que le leader de l’opposition, Arvin Boolell, a été reportée à une date ultérieure. Navin Ramgoolam avait fait savoir fin décembre qu’il ne sera pas libre ce jour-là. De quoi alarmer les spécialistes de la chose politique qui font état de grabuges depuis leur dernière conférence de presse conjointe.
D’ailleurs, certaines têtes pensantes, principalement de l’état-major du MMM, ne souhaiteraient plus être associées à Navin Ramgoolam. Est-ce une question de jours avant que le leader Paul Bérenger n’appuie sur le bouton ‘off’ ? Un scénario qui n’est pas à écarter selon des sources proches des mauves. Il avait prévenu lors d’une réunion de fin d’année au Numéro 19. « Ce sera décisif pour le MMM, le PTr et le PMSD. Ce sera le moment de vérité alors qu’il y aura des développements au gouvernement aussi », avait insisté Paul Bérenger. Le parti du cœur a d’ailleurs lancé la rentrée politique avec une réunion du Bureau politique le jeudi 7 janvier. Et samedi 9 janvier est prévue la réunion du Comité central. Les autres partis ont, eux, repoussé, leur retour dans l’arène politique. Le Bureau politique du PMSD se tiendra le mercredi 13 et d’autre part on signale que son leader Xavier-Luc Duval se rendra à Rodrigues la semaine prochaine.
Pour le MMM l’enjeu majeur demeure les municipales. Le leader du MMM avait estimé que ces élections municipales se tiendront entre février, mars ou avril. Une élection de haute importance pour regagner les villes après leur débâcle de 2019, estiment les observateurs.
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