Qui a ôté la vie au détenu Jean Caël Permes mardi ? Des gardes-chiourmes ou des prisonniers ? Les experts de la police scientifique, le Forensic Science Laboratory (FSL), ont été mis à contribution par la Major Crimes Investigation Team (MCIT) du Central Criminal Investigation Department (CCID), ce mercredi soir pour déterminer où ce multirécidiviste de Cité Ste-Claire, Goodlands, a été frappé à mort.

Ils ont eu recours au procédé BlueStar à la Prison centrale, à Beau-Bassin, et à la prison de haute sécurité de Phoenix, dite La Bastille. Cette technique, développée par la gendarmerie française, permet de déceler toute trace de sang invisible à l’œil nu après lavage, même à l’eau de Javel. Elle a aussi été utilisée dans le véhicule qui a servi à transporter le détenu de Beau-Bassin à Phoenix sur les instructions d’un haut-gradé du Mauritius Prison Service (MPS).

Le BlueStar s’est révélé probant pour sa première utilisation à Maurice en janvier 2010 chez le sergent de police Rajcoomar Seegolam, au lendemain de la découverte du cadavre de l’amant de sa femme, Abdoo Sahma Toofany, à Bassin-Blanc. Le couple avait nettoyé leur domicile au détergent, mais a dû se mettre à table lorsque le BlueStar a démontré que la victime avait bien été tuée sur place.

Le corps sans vie de Jean Caël Permes a été découvert dans le Punishment Block de l’établissement réservé aux fortes-têtes vers les 18h30 hier. Il avait été transféré de Beau-Bassin vers les 14h. Sa mort a été provoquée par un choc hémorragique causé par des coups du haut du dos jusqu’aux mollets. Il a même eu un poignet disloqué selon l’autopsie conduite par le chef du service médicolégal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le médecin légiste Prem Chamane.

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