Londres, 9 millions d’habitants, était sortie d’un confinement national le 2 décembre. Deux semaines plus tard, mercredi 16 décembre, à minuit, la capitale britannique, ainsi que des zones limitrophes (dans l’Essex et le Hertfordshire), passeront dans la catégorie « alerte maximale » mise en place par le gouvernement de Boris Johnson : elle sera soumise, comme une bonne partie du nord de l’Angleterre avant elle, à un semi-reconfinement dur.

Pubs, bars, restaurants, cinémas, théâtres et musées vont à nouveau devoir fermer (les restaurants pourront faire de la vente à emporter). Les magasins « non essentiels » resteront ouverts, tout comme les écoles, même si une certaine confusion régnait ces derniers jours, des arrondissements londoniens, comme celui de Greenwich (au sud-est de la capitale), ayant demandé à tous leurs établissements scolaires de passer aux cours en ligne avant les vacances de Noël, contre l’avis du gouvernement.

Par ailleurs, « les gens ne peuvent voir des personnes hors de leur “bulle” qu’en extérieur. (…) Il faudra aussi éviter les déplacements non essentiels hors de la zone d’alerte maximale », a ajouté Matt Hancock, le ministre de la santé britannique, lundi 14 décembre, lors d’un débat à la Chambre des communes. Les chiffres ne sont pas bons : après avoir reflué fin novembre, très probablement grâce à un mois de confinement national, les infections et les hospitalisations sont reparties à la hausse, avec 14 % de cas positifs en plus sur une semaine, et 13 % d’hospitalisations supplémentaires sur la même période.

Londres avait constitué l’épicentre de l’épidémie lors de la première vague, au printemps. Des pans entiers du pays – le sud-est, le sud-ouest de l’Angleterre – avaient été presque complètement épargnés. A l’automne, la deuxième vague a en revanche déferlé par le nord – se répandant comme une traînée de poudre dans les métropoles universitaires de Manchester, Liverpool ou Newcasle, puis contaminant les Midlands, un peu plus au sud.

Source: Lemonde.fr

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