La Mauritius Post Ltd a émis trois timbres-poste pour marquer la Journée internationale de la diversité biologique. Les Nations unies ont proclamé le 22 mai Journée internationale de la diversité biologique pour accroître la compréhension et la sensibilisation aux problèmes de biodiversité. L’ensemble de timbres représente des pigeons et des perroquets disparus de Maurice et de Rodrigues. Le pli Premier jour est en vente depuis le 20 mai dans tous les bureaux de poste et le Bureau philatélique situé au Musée de la Poste de Port-Louis.

Les îles Mascareignes de Maurice, de La Réunion et de Rodrigues abritaient autrefois une grande diversité de pigeons (10 espèces), notamment le géant Dodo Raphus cucullatus, incapable de voler, et un certain nombre de perroquets endémiques (8 espèces). Cependant, seules deux espèces survivent aujourd’hui, le Pigeon rose Nesoenas mayeri et l’Echo Perruche Psittacula echo, tous deux endémiques de Maurice. Des efforts de conservation intenses ont contribué à minimiser les risques d’extinction de ces oiseaux.

Rs 5 – Columba thiriouxi Maurice Pigeon Ramier
Les pigeons et les colombes ont été mentionnés à de nombreuses reprises par les marins et les colons en visite, mais peu d’informations ont été fournies sur le nombre d’espèces concernées. Les archives fossiles montrent qu’au moins quatre espèces étaient présentes. L’un d’eux, le pigeon ramier mauricien, était le plus petit pigeon mauricien et principalement arboricole. Selon les rapports, il s’est reproduit autrefois en grand nombre, mais a disparu dans les années 1730 en raison de la chasse excessive et de la déforestation.

Rs 20 – Alectroenas nitidissimus Maurice Blue Pigeon
Les pigeons bleus sont largement distribués dans le sud-ouest de l’océan Indien, à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles et anciennement à Maurice et Rodrigues. Le pigeon bleu mauricien était le plus grand membre du genre et, comme le drapeau néerlandais, était de couleur rouge, blanc et bleu d’où le nom local de pigeon hollandais. Considéré comme commun au tournant du XIXe siècle, il a succombé rapidement à la déforestation et a disparu vers 1837. Seules trois peaux sont conservées dans des musées aujourd’hui, et l’une d’entre elles, la dernière collectée, réside au Musée d’histoire naturelle de Port-Louis.

Rs 32 – Psittacula exsul Rodrigues ou Perruche de Newton
Les perruches Psittacula sont d’habiles colonisateurs insulaires, ayant atteint les lointaines Seychelles et les Mascareignes. Lors de sa première découverte, la perruche de Rodrigues était présente en grand nombre sur le continent et les îlots au large, mais elle est devenue extrêmement rare dans les années 1870 en raison de la déforestation presque complète de l’île. Une femelle collectée en 1871 et un mâle en 1875 sont les seuls spécimens connus et le dernier enregistrement de l’espèce. Les deux présentent une mutation de couleur bleue, mais la plupart des perruches de Rodrigues étaient toutes vertes. L’illustration du timbre montre les deux mutations de couleur.

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