Rita Venkatasawmy le reconnaît d’emblée. Depuis que le Children’s Bill – sur lequel elle s’est exprimée – a été introduit à l’Assemblée nationale, elle n’a fait aucun commentaire public sur l’âge légal du mariage à 16 ans et l’âge de la responsabilité criminelle d’un enfant, deux sujets qui font polémique dans l’opinion publique. Le bureau de l’Ombudsperson for Children y consacrera une discussion interactive dans la matinée de ce lundi 7 octobre.

«Plusieurs personnes m’ont écrit et je suis restée silencieuse sur les deux thèmes, surtout en ce qui concerne l’âge légal du mariage», a déclaré la médiatrice pour les enfants. «Mais il faut connaître les contextes internationaux.» La rencontre de la semaine prochaine recentrera le débat en prenant en compte les «tendances mondiales».

Plusieurs organisations dont la Brigade des mineurs, les organisations non gouvernementales et le ministère de l’Egalité des genres, y ont été conviées. «Cette discussion apportera des points objectifs en s’aidant des connaissances sur la convention des droits de l’enfant», explique Rita Venkatasawmy.

Plusieurs organisations civiles se sont élevées contre le fait que le Children’s Bill, présenté en première lecture au Parlement la semaine dernière, n’abroge pas l’article 145 du Code pénal qui prévoit l’union civile à partir de 16 ans avec le consentement des parents ou d’un juge. Pour la Vice Prime minister Fazila Jeewa-Daureeawoo, il revient aux parents de prendre leurs responsabilités.

La responsabilité pénale d’un mineur à 12 ans – l’âge à partir duquel les mineurs sont considérés responsables de leurs actes et donc passibles de poursuites et de sanctions pénales – a aussi été vivement critiquée.

Maurice est signataire de nombreuses conventions et chartes qui préconisent d’interdire le mariage avant 18 ans. Il est le seul pays de la Southern African Development Community à autoriser l’union civile à 16 ans.

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