Il n’y aura pas de sanctuaire pour les cétacés dans l’Atlantique sud. Les pays chasseurs de baleines ont bloqué une fois de plus ce projet, renforçant les divergences au sein de la Commission baleinière internationale (CBI) qui s’est réunie au Brésil cette semaine. La proposition de créer un sanctuaire émane du Brésil, de l’Argentine, du Gabon, de l’Afrique du Sud et de l’Uruguay, mais elle n’a pas obtenu les 75% de votes des 89 pays membres du CBI requis.

39 pays sont en faveur d’un tel sanctuaire de 20 millions de kilomètres carrés dans cette partie de l’océan qui abrite une cinquantaine d’espèces de baleines. 25 sont contre, notamment le Japon, grand chasseur de baleines sous couvert de recherches scientifiques et qui négocie un accord de pêche avec Maurice, ainsi que la Russie, l’Islande et la Norvège, entre autres. Le Japon chasse également dans l’océan Antarctique où existe un premier sanctuaire.

Six des 89 pays membres n’ont pas envoyé de délégation au Brésil. De l’autre, sept autres nations, africaines pour la plupart, qui n’ont pas réglé leur cotisation, n’ont pas été autorisées à prendre part au vote, indique l’AFP. «En tant que ministre de l’Environnement d’un pays dont les forêts renferment 20% de la biodiversité mondiale, nous nous sentons particulièrement responsables de la gestion de notre richesse, pour le bien de la planète, et cela vaut pour les cétacés aussi», a lancé le ministre brésilien de l’Environnement, Edson Duarte.

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