Ils sont environ 4 par municipalité et conseil de district. A compter de ce 9 avril, ces health inspectors et senior health inspectors sont temporairement redéployés auprès de leurs collègues inspecteurs au ministère du Commerce. Les 12 collectivités locales du pays ont toutes répondu à l’appel de ce ministère.

Ces quelque 50 officiers, habituellement affectés aux marchés des 12 collectivités locales, vont dans un premier temps travailler en binôme avec leurs collègues du ministère du Commerce. Ayant appris comment sont conduites les inspections du ministère du Commerce et comment les contraventions sont dressées, la cinquantaine d’officiers seront alors déployés à travers l’île.

L’objectif, dit-on au gouvernement, est de traquer sur une plus grande échelle tous les commerçants qui abusent de la situation de confinement pour pratiquer des prix exorbitants en créant, dans certains cas, des pénuries artificielles. A hier, 413 commerces avaient été visités et 536 contraventions dressées.

Au gouvernement, on estime qu’avec ce renfort, le ministère du Commerce pourra doubler sa vigilance par rapport aux abus. Pravind Jugnauth a prévenu, ce 8 avril, que ceux qui profitent de cette situation encourent des sanctions sévères, allant jusqu’à la suspension de leur trade license.

Parallèlement à ce développement, le ministère de l’Agro-industrie accroît aussi son contrôle par rapport aux gros intermédiaires livrant les légumes importés par l’Agricultural Marketing Board (AMB). Au ministère, on soupçonne ainsi certains gros intermédiaires d’acheter, par exemple, plusieurs tonnes d’oignon ou de pomme de terre pour les stocker et ensuite les revendre très cher aux détaillants.

Pour contrer cette pratique, l’AMB a ainsi encouragé les supermarchés à venir s’approvisionner directement à Moka, sans passer par des intermédiaires. De même, si les petites livraisons ne sont pas effectuées à l’AMB, celle-ci encourage les petits commerçants à se regrouper en association de 5, voire 10 opérateurs pouvant acheter en commun 3 à 5 tonnes d’oignons ou de pommes de terre. Qu’ils se distribueront ensuite entre eux. Plusieurs initiatives de ce type ont été encouragées chez les petits commerçants du nord, de l’est et du sud du pays.

A l’Agro-industrie, on prévient toutefois, surtout les gros intermédiaires. La liste de ceux ayant pris livraison de cargaisons à l’AMB a été dressée. Et les inspecteurs du Commerce, désormais en plus grand nombre, effectueront des visites régulières chez les intermédiaires et grands commerçants pour vérifier s’ils ne causent pas de pénurie artificielle. Ou alors s’ils ne pratiquent pas des prix abusifs. Les choses sérieuses devraient d’ailleurs commencer dès demain avec un durcissement des contrôles et des sanctions.

Facebook Comments