Se réinventer pour explorer de nouveaux marchés. En 2021, les défis à relever seront nombreux pour l’économie mauricienne, en particulier pour les secteurs traditionnels. Plusieurs de ces industries ont été durement touchées cette année par les fortes perturbations causées par la pandémie de Covid-19. Pour la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), il est évident que les piliers de l’économie, tels que le tourisme et l’industrie manufacturière, se réinventent en s’appuyant sur les opportunités offertes par les technologies innovantes, tout en créant de nouveaux secteurs porteurs.
« 2021 sera une année très importante sur le plan économique, car nous aurons la lourde tâche de relancer des industries clés qui ont subi de plein fouet la pandémie de Covid-19. Le tourisme et l’industrie manufacturière termineront l’année sur une contraction de 72 % et 39 %, respectivement », explique Guillaume Hugnin, président de la MCCI.
La MCCI, en tenant compte des données dont elle dispose, prévoit que l’économie connaîtra une contraction de 14,3 % cette année. « Étant donné que les effets de la pandémie risquent de perdurer, il est primordial que les secteurs traditionnels soient repensés, à commencer par nos offres et services ainsi que nos marchés ciblés », souligne Guillaume Hugnin.
En effet, la MCCI plaide pour une réorientation du secteur touristique. Elle est d’avis que la destination peut s’appuyer sur ses nombreux atouts pour exploiter d’autres créneaux tels que le tourisme médical, sportif ou encore écologique. L’accès à nos marchés cibles est important et le manque de visibilité sur le transport aérien, étant donné la situation critique dans laquelle se trouve Air Mauritius, l’inquiète.
Pour assurer une reprise robuste de la croissance, il est crucial que la compétitivité de Maurice soit préservée. « Nous notons qu’il existe certains facteurs qui pourraient conduire à une hausse des coûts et nuire à l’attractivité du pays comme une destination d’affaires, tels l’accès aérien et le manque d’efficience dans les opérations portuaires, occasionnant des retards. Plusieurs porte-conteneurs ont préféré se diriger vers d’autres pays, comme le Sri Lanka, où les opérations de manutention sont plus rapides. De plus les nouvelles charges imposées aux étrangers pourraient dissuader certains particuliers à s’installer chez nous », précise Guillaume Hugnin.

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