Metro Express Ltd atteindra ses deux millions de passagers ce week-end. L’engouement pour ce moyen de transport moderne et rapide ne faiblit pas auprès de la population active et estudiantine, plus particulièrement. Si Metro Express Ltd (MEL) et le ministre du Transport et du Light Rail, Alan Ganoo ont voulu communiquer sur cet aspect positif lors de ce premier anniversaire, des interrogations subsistent néanmoins sur la situation financière, un secret de polichinelle pour le moment. Au niveau de MEL, on affirme que ce n’est qu’en fin d’année que les résultats financiers seront dévoilés lors de la publication du rapport annuel.

Si les autorités avaient tablé sur un profit de Rs 200 millions pour la première année d’opération, des sources sûres avancent que ce chiffre est loin d’être atteint. L’afflux de passagers n’est ainsi pas synonyme de recettes plus conséquentes. En cause principalement, la Covid-19 et le confinement qui s’est ensuivi.

Avec un service réduit pendant le lockdown, le manque à gagner est énorme, explique un membre du conseil d’administration tout en précisant que les prévisions sur la somme de Rs 200 millions concernaient le trajet Port-Louis/Curepipe avec ses éventuels 55 000 passagers au quotidien. Mais ce scénario ne se produira que dans deux ans quand le projet sera concrétisé. MEL pourra alors commencer à rembourser ses dettes.

Outre l’impact du coronavirus, d’autres facteurs ont contribué à cette contre-performance dont un contrôle peu rodé et indulgent des tickets et la cacophonie autour des feeder buses. Une meilleure accessibilité des stations aurait permis à un plus grand nombre de voyageurs d’opter pour le Metro Express.

D’où l’urgence pour les gestionnaires de trouver une nouvelle formule sans qu’ils soient obligés de passer par les compagnies d’autobus toujours réticentes. L’idée d’une flotte de minibus appartenant à MEL a été avalisée mais elle n’est encore qu’à l’étape d’appels d’offres.

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