Kalam Massood, un habitant de Pailles de 50 ans, raconte son enfance difficile et son dur parcours. Il n’a que 7 ans quand il commence à travailler aux côtés de son père pour pouvoir ensemble gagner leur vie. C’est l’époque qui voulait cela. Il fallait travailler pour s’en sortir. Il ne fait donc pas long feu à l’école et se met en quête d’un autre boulot pour pouvoir aider sa famille.
Au cours de sa vie, Kalam Massood évolue dans plusieurs domaines, chauffeur de bus, chauffeur de taxi, restaurateur, plombier, ‘tailleur de gazon’, manutentionnaire et tant d’autres. Alors qu’il ne sait pas manier une tondeuse à gazon, il investit dans les équipements nécessaires pour pouvoir ramener de quoi à manger chez lui. Avec sa tondeuse sur l’épaule, il fait du porte-à-porte. Pas d’autre choix pour survivre.
Petit, son père lui inculque discipline, droiture et indépendance et Kalam Massood n’en dérogera jamais. Il n’a jamais voulu que les autres l’aident. Sa devise pour réussir dans la vie c’est de bosser et de ne dépendre que sur soi. Jamais n’a-t-il frappé à la porte d’un quelconque proche pour exposer ses problèmes. Il se fie uniquement à lui-même. Tellement, qu’un jour son épouse et lui se sont retrouvés sans nourriture. « Noun bizin manz enn sel Apollo pendan trwa zour », confie-t-il avec beaucoup d’émotion. « Mo kone mo madam pa pou kapav tini la faim du kou monn dir li mo pa faim », poursuit-il. C’est avec tristesse que Kalam Massood se remémore ces moments sombres de sa vie.
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