Tout est parti d’un tweet du patron d’un think tank du Bénin regrettant la démission annoncée de la présidente de la République dans les jours suivant le 12 mars. Vingt minutes plus tard, à 21h45, le compte twitter d’Ameenah Gurib-Fakim lui répond. «ALL ALLEGATIONS…. truth will come out when inquiry over…», précise la chef de l’Etat.

La réponse est étonnante, car selon nos recoupements, il était entendu, lors de la rencontre de ce matin entre Pravind Jugnauth et Ameenah Gurib-Fakim, que le Premier ministre allait faire une déclaration clinique annonçant la démission de la présidente peu après les festivités de l’indépendance.

Il avait aussi été entendu qu’aucun d’entre eux n’allait faire de commentaires supplémentaires sur la question. D’où le refus catégorique du chef du gouvernement de répondre aux questions des journalistes à l’issue de son point de presse de ce vendredi après-midi.

Nous interpellons Ameenah Gurib-Fakim, lui rappelant qu’après sa démission, seule l’enquête sur la fuite des relevés bancaires de la carte de crédit Platinum sera toujours en cours. «Have not resigned yet», rappelle-t-elle à nouveau sur Twitter. Une autre personne lui demande pourquoi elle démissionne alors, lui suggérant dans la foulée de rester en poste et de se battre. La locataire du Réduit insiste : «I am fighting…»

A 22h45, la présidente tweete à nouveau. «It is being reported that I am resigning…I am still in post». Nous lui rappelons que sa démission devra toutefois intervenir avant le 27 mars, date de la reprise des travaux du Parlement. «I am still in post», se contente-t-elle de dire à nouveau.

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