Trop souvent, les déchets de chantier atterrissent dans des dépotoirs ou sont déversés illégalement dans des terrains en friche. Leur volume est aussi en hausse, au regard des nombreux chantiers publics (A1-M1 Link Road, Cap Malheureux by-pass, Metro Express…) et privés à travers le pays. Gamma Materials envisage l’installation d’une unité de concassage mobile à l’usine de St-Julien-d’Hotman. Elle permettra de recycler les blocs de ciment, les pavés en béton ou encore l’asphalte.
Louis-Marie Alliotte, directeur général adjoint de la filiale de Gamma Civic, explique que l’unité de concassage est nécessaire afin de produire des matériaux spécifiques qui seront utilisés dans la construction d’infrastructures publiques, telles que les routes. L’entreprise attend actuellement l’approbation du ministère de l’Environnement et le permis Environment Impact Assessment (EIA).
L’unité de concassage mobile devrait être opérationnelle, au plus tôt, à partir de mars 2020. Elle permettra à la société spécialiste dans la commercialisation de sable, de macadam, de bloc et de béton de produire jusqu’à 80 tonnes de matériaux par heure, est-il indiqué dans le rapport EIA soumis. La société indique que deux machines, qui fonctionnent au diesel, ont déjà été acquises pour une valeur de Rs 80 millions.
La première machine écrasera les matières premières en blocs de 0-100 mm ou 0-200 mm. L’appareil a une capacité de production de 200 tonnes par heure. Ces blocs seront ensuite transférés dans la seconde machine qui peaufinera le travail pour produire des granulats de 0-4 mm ou de 4-6 mm. Un maximum de 80 tonnes par heure de matériel peut ainsi être produit.
Le rapport EIA maintient que l’impact environnemental de l’unité de concassage est minime. «L’évaluation environnementale conclut que le projet n’aura pas d’impact significatif sur l’air ambiant ou les niveaux sonores actuels», écrit la firme de consultance chargée du rapport, Vyyaass Consulting Engineer. Le document précise que le bruit produit par l’usine de concassage de Gamma Materials et celle de la United Basalt Products (située juste à côté) ne gênent pas les habitants avoisinants.
Les solutions autres que les décharges régionales ou le centre d’enfouissement de Mare-Chicose, qui arrive à saturation, ne sont pas nombreuses. Le Budget 2019-2020 prévoit la mise sur pied d’un projet pilote, à La Chaumière, de stockage temporaire des déchets de construction et de démolition, qui devait démarrer dans l’Ouest.
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