Le mercredi 15 septembre dernier, cela fait plus d’une semaine que les membres de la délégation du Groupe d’action financière (GAFI) ont quitté Maurice, après de multiples réunions avec plusieurs organismes concernés. En outre, la coprésidente du GAFI pour la région Afrique/Moyen Orient, Fikile Zitha, et les autres membres de la délégation ont eu une longue session de travail avec le comité interministériel présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Les enjeux économiques d’une sortie rapide de Maurice de la liste grise, c’est-à-dire en octobre prochain, avaient fait l’objet de discussions approfondies entre les deux parties avec le Premier ministre insistant sur l’engagement du gouvernement à appliquer les réformes à moyen et long termes pour combattre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

En ce sens, le ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun était l’invité de la MBC pour exprimer son optimisme concernant la sortie de Maurice de la liste grise et par extension, de la liste noire.

Le ministre a expliqué qu’au niveau de la région, il existe une entité connue comme l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG), à laquelle Maurice a adhéré et en 2018, le pays ne se conformait qu’à 14 des 40 normes instaurées par le GAFI. Il a ajouté que le gouvernement a dû entériner plusieurs projets de loi afin de se rapprocher des 40 ‘technical compliances’, chose atteinte en 2019 car on respectait, à cette échéance, 35 des normes. Cependant le GAFI, n’étant toujours pas satisfait, a alors proposé un calendrier de travail à Maurice afin de remettre le pays sur les rails.

Au début de l’année 2020, précise le ministre de tutelle, un mécanisme a été mis en place sous la présidence du Premier ministre. « En avril de l’année courante, lorsque le gouvernement a soumis son dernier rapport sur les recommandations mises en place, les normes de GAFI ont été satisfaites et il a été alors prévu une ‘on site inspection’ », a avancé le ministre tout en disant que la rencontre était très satisfaisante que ce soit du côté gouvernemental que de celui de la délégation.

Sur la base de l’optimisme affiché par les autorités mauriciennes, le ministre se dit presque certain que le pays sortira de la liste grise en octobre prochain et éventuellement, de la liste noire dans les six semaines suivantes. « Nous avons pris seulement 14 des 24 mois proposés et sommes extrêmement satisfaits du travail soumis », a soutenu le ministre.

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