Les «specimen papers» pour les examens de l’Extended Programme en Grade 8 ne sont pas au goût de tous. Le niveau dans certaines matières, notamment l’anglais, est jugé trop élevé par certains enseignants car des élèves en première année du secondaire peinent toujours à lire et écrire.

Les collèges ont reçu ces documents du Mauritius Institute of Education (MIE) la semaine dernière. L’organisme, qui a fait circuler les épreuves types la semaine dernière, explique qu’ils ont été préparés en concertation avec pas moins de 150 enseignants de tous les collèges de l’île Maurice et de Rodrigues pour chaque matière.

Vassen Naeck, Head of Curriculum Implementation, Textbook Development and Evaluation au sein du MIE  indique que dix sessions de «community of practice» ont été organisées durant l’année. L’objectif étant de préparer un plan d’évaluations des aptitudes pour les élèves en Grade 8 (Extended Programme). Les «specimen papers» ont ensuite été conçus à partir des recommandations des éducateurs.

Les examens sont obligatoires uniquement pour les matières principales suivantes : mathématiques, anglais, français et sciences. En ce qui concerne les six autres matières, les collèges ont le choix de tenir des examens en fonction des matières et du niveau des élèves. Une ligne directrice a été communiquée aux établissements, indique le professeur Vassen Naeck.

Dans un collège confessionnel, on maintient que les échantillons sont abordables pour les élèves qui le fréquentent. Ailleurs, si des enseignants interrogés jugent le papier d’anglais d’un niveau trop élevé, ils comptent maintenir les épreuves types comme recommandé par le MIE. «Nous voulons ajuster le niveau des élèves par rapport aux questionnaires au lieu de faire le contraire», explique une éducatrice.

Pour Munsoo Kurrimboccus, en revanche, le questionnaire présenté par le MIE n’est qu’un guide. Par conséquent, il peut être «adapté et réajusté» au lieu d’être «appliqué à la lettre», avance l’enseignant employé par le collège privé Hamilton, à Mahébourg. D’autant qu’il est stipulé que «les collèges peuvent préparer leur propre modèle d’examen», ajoute le secrétaire de l’Union of Private Secondary Education Employees.

«C’est mieux d’utiliser le modèle envoyé par le MIE», interjette le Pr Naeck. Car pour les quatre matières principales citées plus haut, l’organisme veut «savoir où on en est» deux ans après la mise en place de l’«Extended Programme». Et à cette fin, il faut une base commune d’évaluation sur le plan national, explique le haut cadre. Cet exercice est mené en concertation avec la Banque mondiale et le ministère de l’Education.

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