Jean François Nancoo est actuellement directeur des opérations à ECS Global Ltd, une Offshore Management Company.

Alors M. Nancoo, votre amour pour le cheval date de quand ?

Mon amour pour le cheval date de très longtemps. Pour être plus précis, du début des années 80 quand mon père et mon oncle m’emmenaient aux courses. Je me rappelle encore des chevaux comme Monsieur Blanc et Noble Salute. Mais je me suis vraiment intéressé aux courses à partir de 1998, l’année durant laquelle Wild Amber faisait fureur.

Dans une saison, vous assistez à combien de journées aux courses ?

Aller aux courses est un passe-temps. Alors je dirais, en moyenne, une quinzaine de journées.

Comment voyez-vous l’ambiance qui règne au Champ-de-Mars ?

L’ambiance est très bonne mais disons que le jeu a remplacé la passion.

En toute honnêteté, trouvez-vous que les courses s’améliorent d’année en année ou empirent-elles ?

Les courses sont beaucoup plus disputées pour la simple et bonne raison que les écuries ont beaucoup plus de moyens pour importer de bons, et même de très bons chevaux. N’empêche qu’il y a beaucoup plus de scandales de nos jours que dans le passé et la situation ne s’améliore pas.

Quelle est la solution, d’après vous, pour l’assainissement des courses ?

Je pense qu’il faut beaucoup plus de rigueur de la part des commissaires des courses. C’est quand même inacceptable qu’un jockey qui a été suspendu et qui a fait appel doive attendre plusieurs semaines avant que son appel soit entendu. Il faudrait mettre en place des structures pour redonner aux gens l’envie de venir aux courses. Ce n’est pas un secret que beaucoup moins de gens viennent aux courses.

Il faudrait aussi les rendre plus intéressantes et je pense qu’il est temps d’avoir une Top Division comme c’est le cas en Afrique du Sud. Ce sont les champions qui attirent les gens aux courses.

Votre meilleur souvenir ?

La première victoire d’Ushokolethi, l’année dernière, avec Piere Corne Orffer.

Votre pire souvenir ?

La chute de Le Turbo dans le Barbe de 1996.

Si vous deviez être un cheval, ce serait lequel ?

Intercontinental. Ce n’est pas donné à tous les chevaux de sortir d’une division inférieure et de venir gagner le Maiden en faisant l’extérieur sur 2 400 mètres.

Est-ce que vous misez ?

Oui mais modérément.

Quel conseil donneriez-vous aux turfistes ?

De faire leur propre analyse et de ne pas écouter à droite, à gauche.

Un mot de la fin ?

Il est important que chacun prenne ses responsabilités. Les courses sont ce qu’elles sont et c’est le cas partout dans le monde. Maurice ne fait pas exception. Il est important de redonner confiance au public turfiste.  Il faudrait aussi que les amendes et suspensions soient uniformes, que ce soit pour les étrangers oupour les Mauriciens, et non qu’il y ait deux poids, deux mesures.

jfrancois nancoo (2)

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