Plis et drapés, lignes sobres et élégantes. Dentelle, voilage, broderie… Des tons blanc et or. Mais aussi du rouge. Car la pièce finale qui est venu clore ce défilé consacré aux robes de mariée, c’est en rouge que Lida O’Reilly l’a dessinée et réalisée. Un mélange des genres, des matières et des styles qui reflètent le métissage des cultures à Maurice, et qui a marqué les esprits en Inde où la Mauricienne a présenté ses créations.

Cet événement, qui en est à sa première édition, se veut une vitrine pour les designers de l’Inde et d’autres pays d’Asie, qu’ils soient de jeunes talents ou les meilleurs de leurs catégories. « C’est toujours génial quand tu as une plateforme internationale, de montrer ce que tu peux faire », s’exclame fièrement Lida O’Reilly.

L’Asian Designer Week place les créateurs – ils étaient 25 issus de disciplines diverses dont la mode – sous les feux de la rampe. La collection de robes de mariées que Lida O’Reilly a présentée lors du deuxième jour de l’évènement est, selon la styliste mauricienne, « profondément romantique ». Si elle suit les tendances ? Lida O’Reilly répond par la négative, chaque création étant différente des autres.

Les sens en éveil

Polyvalente, celle qui se positionne résolument dans la haute couture depuis quelques années essaie, à chaque fois, de se réinventer. Ses créations doivent, bien sûr, s’apprêter parfaitement à la mariée et faire ressortir sa beauté et son charme. Avec une touche sexy pour la plupart de ses modèles. Passionnée de mode depuis très jeune, Lida O’Reilly rappelle toujours à ses clientes que leur robe de mariée est l’item le plus important de ce jour spécial. Elles peuvent faire des compromis en ce qui concerne le repas, la musique, les boissons, voire les photos. Mais elles risquent de toujours regretter de ne pas avoir porté la robe de leurs rêves.

Comment sa collection a-t-elle été accueillie lors de l’Asian Designer Week, qui a eu lieu à l’hôtel Golden Tulip, à New Delhi ? « Aux anges », la styliste soutient : « Cela a éveillé les sens de tout le monde présent. » Un défilé de cette envergure, explique Lida O’Reilly, voit la participation de beaucoup de « people » et c’était important pour elle d’y être. « Cela encourage et motive pour continuer à créer. » En plus de la joie éprouvée devant cette reconnaissance sur le plan international.

Qui dit journées dédiées à la mode dit aussi designers pointus et occasions de rencontres. L’œuvre commune d’un groupe de fashion gurus et des meilleurs stylistes de la Grande péninsule, l’Asian Designer Week, qui a eu lieu les 28 et 29 octobre, veut favoriser les nouveaux talents mais aussi créer des opportunités pour faire des affaires. Avec Lida O’Reilly, ils étaient huit stylistes à être ensemble pratiquement tout le temps durant les quatre à cinq jours qu’a duré leur séjour. Petit-déjeuner, déjeuner, dîner… « J’ai adoré l’ambiance », affirme la Mauricienne, entourée de ces gens créatifs avec qui elle a senti que « the world is your family ».

Maurice, destination « glam »

Ce défilé haute couture, Lida O’Reilly estime qu’il profite aussi à Maurice. En mettant en avant la destination à travers la touche « glam » qu’apporte la styliste. Car, fait-elle ressortir, quand il y a un designer étranger qui présente sa collection, ce sont certes ses créations qui défilent sur le catwalk. Mais la présentation, comme dans son cas lors de l’Asian Designer Week, se fait ainsi : « Lida O’Reilly de Maurice. »

Ce n’est pas la première fois que son métier porte la créatrice de mode sous d’autres cieux. Elle s’est ainsi rendue plusieurs fois à Dubayy, en Inde, à Londres et aux Etats-Unis. « Plus tu fais de défilés, plus tu habilles les people, plus tu es reconnu. » Et Lida O’Reilly espère bien figurer, un jour, au rang des meilleurs designers au monde.

Elle souhaite pouvoir continuer à présenter des défilés dans de grandes destinations comme Londres et les USA. Et à faire ce qu’elle fait le mieux, dans ses froufrous et ses chiffons qui finissent par lui obéir au doigt et à l’œil. Ce n’est que comme cela, dit Lida O’Reilly, qu’on peut « intégrer une grande maison haute couture »« C’est un petit peu ça le rêve que j’ai dans le cœur. »

Les robes du défilé sont en vente dans sa boutique aux Arcades Currimjee, à Curepipe.

 

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