Les Mauriciens consomment environ 2 000 tonnes d’ail par an alors que la culture de ce condiment couvre une superficie totale d’environ 14 arpents pour une production de 50 tonnes par an. Traditionnellement, l’ail est principalement cultivé dans la région Nord à Crève-Coeur et Montagne-Longue, dans la région Est à Nouvelle-Découverte et Ripailles, dans les hautes Plaines-Wilhems à Glen-Park et Mare-Longue, dans le Sud à Pointe-Sable/Grand-Sable et Camp-Diable.
Le ministre de l’Agro-industrie et de la sécurité alimentaire, Maneesh Gobin, a lors d’une rencontre avec des planteurs à Crève-Cœur, le 3 août dernier, lancé un appel pour que les petits planteurs se regroupent. « Regroupman li tre inportan. Pou gouvernman met budze, pou fer mekanizasion par egzanp, fode ki planter regroupe », a déclaré Maneesh Gobin. Il a pris pour exemple le regroupement des petits planteurs de cannes dans une coopérative et le gouvernement a acheté un « harvester » pour les aider lors de la saison de la coupe. Un autre « harvester » sera mis à la disposition des petits planteurs de cannes qui se regrouperont prochainement.
Maneesh Gobin a aussi annoncé que le FAREI a acheté un appareil qui permet de planter l’ail automatiquement. Des tests sont actuellement effectués et il sera mis à la disposition des petits planteurs prochainement. La vision du gouvernement est d’optimiser la production locale par la mécanisation entre autres.
A noter qu’en 2013-2014, la production d’ail était à un niveau raisonnable, mais par la suite, elle a connu une tendance à la baisse. Les facteurs qui ont conduit à la baisse de la production, sont principalement :
– Augmentation significative du coût de production,
– Culture à cycle long par rapport à la culture de l’oignon.
– Le prix plancher offert par l’AMB est de Rs 130/kg, ce qui est relativement bas comparé aux Rs 200/kg du marché libre.
– La concurrence de l’ail importé sur le marché.
Les principales questions soulevées par les producteurs d’ail sont les suivantes :
– Mesures pour atténuer l’augmentation substantielle des coûts de production.
– Maintenir le régime d’achat de semences qui a déjà été abordé dans le budget 2022/2023.
En effet, une subvention de 75 % est prévue pour le prix des semences au taux de Rs 26/kg pour cette année contre Rs 50/kg pour 2021. Le prix réel des semences est de Rs105/kg à l’AMB.
– Le programme de production de semences doit être révisé.
– Assurer la disponibilité et la qualité du matériel de plantation.
– Afin d’améliorer la productivité, les producteurs ont également demandé une zone exclusivement réservée à la culture de l’ail.
« Pour stimuler la production d’ail, tous les problèmes susmentionnés doivent être abordés de manière durable, avec des mesures de soutien appropriées », a soutenu Maneesh Gobin.
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