L’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont réclamé mercredi des mesures urgentes afin de faciliter les relèves d’équipages à bord des navires et des avions. Dans un communiqué commun, leurs secrétaires généraux demandent que ces salariés soient désignés comme des «travailleurs-clés» afin qu’ils puissent être relevés et rapatriés en toute sécurité pendant la pandémie du Covid-19.

Ils indiquent qu’à partir de «la mi-juin 2020, chaque mois, environ 150 000 gens de mer auront besoin de vols internationaux pour assurer les changements d’équipage. La moitié de ces gens de mer doit rentrer à son domicile par avion, tandis que l’autre moitié doit rejoindre des navires». Leurs prises de position interviennent après que de nombreux équipages ont été forcés de prolonger leur service faute de relève ou de rapatriement.

«Cette situation est insoutenable, tant pour la sécurité et le bien-être des gens de mer que pour la sécurité du commerce maritime», font ressortir ces agences onusiennes qui réclament «l’appui des gouvernements pour faciliter les changements d’équipage, les opérations essentielles au maintien des chaînes d’approvisionnement mondiales et les opérations liées aux vols d’aide humanitaire, médicale et de secours.»

Le titre de «travailleurs-clés» doit être accordé aux marins des navires de commerce et de pêche, aux salariés du secteur énergétique offshore, au personnel de l’aviation, de la chaîne d’approvisionnement du fret aérien et aux travailleurs des ports et des aéroports, disent-ils. Ils doivent être exemptés de restrictions de déplacements, ajoute-t-ils. De l’autre, l’International Transport Workers Federation (ITF), qui regroupe des syndicats des marins à l’échelle mondiale, déplore le suicide parmi les employés de bateaux de croisières qui ne peuvent rejoindre les siens.

«Il est grand temps de prendre soin des membres d’équipages comme on a su le faire pour les passagers», lance David Heindel, secrétaire de l’ITF, qui estime à 150 000 le nombre de marins encore confinés à bord des paquebots à travers le monde. Ces marins, à l’instar des Mauriciens, sont pénalisés par des mesures de restrictions strictes imposées par différents gouvernements face au nouveau du coronavirus.

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