Photo : Brendan Smialowski/AFP/Getty Images

Après s’être accaparé les conférences de presse quotidiennes d’environ deux heures pour vanter les mérites de son administration tout en s’acharnant sur la Chine, les Démocrates et les médias, le président Donald Trump jette l’éponge. Il annoncé via des tweets samedi qu’il ne compte plus perdre son «temps» en points de presses sur l’évolution du nouveau coronavirus qui a déjà fait près de 55 000 morts aux Etats-Unis.

Réputé pour être perméable aux critiques, le locataire de la Maison blanche a réagi après ses déclarations controversés de jeudi. Il avait suggéré que des injections au désinfectant et un traitement aux rayons du soleil, voire aux ultraviolets, pourraient venir à bout du Covid-19. Des spécialistes ont signalé aux Américains qu’ils peuvent s’empoisonner s’ils ingèrent du Lysol et ce fabricant a même émis un avertissement

«A quoi sert d’avoir des conférences de presse à la Maison blanche quand les ‘médias orientés’ ne font que poser des questions hostiles et refusent ensuite de rapporter la vérité ou les faits de manière exacte», lance le milliardaire. «Ils font des audiences record, et le peuple américain n’a rien d’autre que des fake news. Ça ne vaut pas le temps et l’effort !» poursuit le Républicain qui sera candidat à sa propre succession en novembre prochain.

Donald Trump va plus loin : il a assuré vendredi que ses propos étaient purement «sarcastiques», alors que les vidéos démontrent le contraire, avant de conclure sa conférence de presse en 22 minutes chrono. Ce, sans prendre de questions des médias qui avaient déjà prédit qu’il allait cesser cet exercice, car furieux que sa gestion de la crise sanitaire soit soumise à interrogations.

Les médias américains indiquent que ce sont les conseillers de Donald Trump qui l’ont incité à mettre un terme à ses apparitions publiques, sauf s’il a une annonce spéciale à faire. Il ressort qu’à mesure qu’il s’exprime, sa cote de popularité s’effrite dans les «swing states» aux dépens de son challenger démocrate Joe Biden. Le quotidien britannique The Guardian souligne néanmoins qu’il est encore trop tôt pour savoir si le président américain va effectivement demeurer loin des feux des projecteurs ou si son instinct de star de la téléréalité reprendra le dessus…

D’ores et déjà, face aux critiques quant à sa gestion du Covid-19, l’administration Trump songe à remplacer l’ex-éleveur de chiens Alex Azar qui occupe le poste équivalent à celui du Dr Vasantrao Gujadhur.

Facebook Comments