Le nouveau coronavirus a-t-il eu raison de lui ? Les autorités sanitaires et les services de police jouent à une partie de ping-pong depuis ce samedi 21 mars pour décider s’il faut effectuer un prélèvement sur le touriste espagnol de 72 ans décédé des suites de complications de santé dans une clinique du nord dans la matinée du lundi 16 mars.

De folles rumeurs circulent sur ce septuagénaire depuis qu’un inspecteur sanitaire du Sud a signalé à la police qu’il est face à un cas suspect. Notamment lorsqu’une entreprise de pompes funèbres l’a approché pour l’obtention du certificat pour la crémation du défunt, sa dépouille ne pouvant être rapatriée en raison des restrictions de voyage à Maurice et dans l’Union européenne.

Que ce soit au niveau de la clinique, du service médico-légal de la police et de la Santé, il est clair que l’Espagnol est mort de causes naturelles. Son certificat de décès est également sans ambigüité. Il était sujet à des troubles pulmonaires depuis trente ans, à de l’hypertension et était diabétique, entre autres pathologies.

Les radios de ses poumons, remises à la police, ne démontrent également rien qui puisse lier sa condition à une infection au Covid-19. En raison de l’état d’urgence sanitaire qui prévaut dans l’île, c’est au ministère de la Santé de prendre des dispositions pour effectuer un prélèvement sur le défunt ou d’effectuer un examen sur les personnes avec qui il a été en contact dans l’hôtel où il a séjourné et à la clinique, selon les Casernes centrales.

«Nous avons pleinement collaboré avec la police. Aucun symptôme au coronavirus n’a été décelé sur le patient», explique le directeur de la clinique. Au sein de la profession médicale, on indique que l’inspecteur sanitaire du Sud aurait dû contacter sa hiérarchie, voire le médecin traitant de l’Espagnol avant de porter l’affaire à la police, pour ne pas créer une vague de panique dans le pays.

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