Le gouvernement de l’ANC envisage de relancer la South African Airways (SAA) à travers un partenariat public-privé. La présente entité est techniquement insolvable et sur le point d’être placée en liquidation par ses administrateurs. Le ministre sud-africain des Entreprises publiques Pravin Gordhan a indiqué vendredi que la SAA est «déjà morte» et qu’elle pourrait éventuellement renaître de ses cendres. Il évoque la nécessité «d’avoir une compagnie nationale aérienne qui soit source de fierté».

Des administrateurs sont au chevet de la compagnie depuis décembre, mais le coronavirus, qui a cloué ses appareils au sol, a chamboulé leur plan. Ils envisageaient de remercier les 5 000 salariés sans aucune compensation, ce qui n’est pas au goût de Pravin Godhan. Le gouvernement sud-africain ayant refusé de mettre la main à la poche pour aider la SAA pour la énième fois, mettre la clé sous le paillasson semble la meilleure option.

La SAA n’a pas réalisé de profits depuis plus de dix ans et était minée par une mauvaise gestion, notamment en raison de nominations politiques. Entre autres, une présumée maîtresse de l’ex-président Jacob Zuma, Dudu Myeni, avait été installée dans le fauteuil de présidente du conseil d’administration alors qu’elle n’était qu’une simple enseignante.

Parmi ses faits d’armes : elle a tenté de faire l’acquisition de cinq Airbus en 2015 à travers une compagnie tierce en invoquant des raisons farfelues. Sous sa présidence, la SAA a perdu 16,8 milliards de rands entre 2013 et 2017 pour certaines de ses décisions, a indiqué le principal syndicat de pilotes qui l’a assignée en justice.

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