L’inquiétude a gagné les travailleurs du port depuis qu’un «seaman» faisant partie de l’équipage d’un remorqueur a été admis à l’hôpital ENT de Vacoas. Le principal syndicat des salariés du secteur a exigé qu’un exercice de «contact tracing» soit mené au sein de la Mauritius Ports Authority (MPA) au plus vite afin d’éviter que le nouveau coronavirus n’infecte d’autres membres du personnel du Marine Department.

Le Port Master Benoît Barbeau a invité les collègues immédiats du patient à s’isoler chez eux quatre jours durant, celui-ci s’étant présenté pour la dernière fois au travail dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Les autorités sanitaires ont également été invitées à effectuer un suivi sur ces personnes tout en déterminant comment le «seaman» a été infecté à travers un «contact tracing».

Tous les remorqueurs ainsi que le 5e étage de la Capitainerie ont été désinfectés par les services sanitaires. Il a été conseillé à l’ensemble des salariés de porter des équipements de protection et d’observer les règles de distanciation sociale.

Alors que les syndicats affirment que le «seaman» travaillait dans un espace restreint à bord d’un des remorqueurs et qu’il a pu être contaminé par l’un de ses collègues, une source au sein de la MPA indique que tel n’est pas le cas. Elle soutient que le travail de celui-ci consistait à attacher les amarres et à nettoyer le remorqueur auquel il est affecté.

Il ne s’est pas présenté au travail le 1er avril et a signalé à sa hiérarchie qu’il était souffrant deux jours plus tard. «Il n’est engagé dans aucune opération commerciale et ne monte pas non plus à bord des bateaux qui accostent», déclare notre source.

Pour les syndicats, cette explication ne tient pas la route. Ils déplorent que la direction fasse du télétravail alors que les autres salariés sont contraints de partager un espace confiné à bord des remorqueurs. «Les règles de distanciation sont respectées», affirme cependant un membre de la direction de la MPA.

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