«Nous comprenons qu’ils veulent rentrer», mais rapatrier les quelque 3 000 Mauriciens coincés dans diverses parties du monde est compliqué dans un contexte où l’espace aérien et les aéroports sont fermés dans de nombreux. Nando Bodha a insisté sur ce point lors du point de presse du comité national de communication sur le Covid-19. Certains d’entre eux pourront retourner au pays d’ici la fin de cette semaine, a annoncé le chef de la diplomatie ce mardi 21 avril. Un vol est prévu sur Johannesburg et un autre sur Paris.
Des Mauriciens coincés en Inde devront rallier Mumbai pour un départ vers le 8 ou le 9 mai. La priorité sera accordée aux étudiants, aux malades partis se faire soigner et aux personnes âgées. L’avion affrété ramènera aussi de la chloroquine et des médicaments pour le privé.
L’Inde, comme Maurice, a fermé ses frontières et stoppé les dessertes aériennes. Il en est de même en Turquie et ailleurs ou les vols commerciaux internationaux ont été suspendus. Les ambassades et hauts-commissariats mauriciens sont en contact avec les quelque 3 000 Mauriciens coincés à l’étranger, a assuré Bodha.
Ceux à court d’argent ou leurs proches à Maurice pourront contracter un emprunt à hauteur de Rs 50 000 auprès de la SBM.
S’agissant des 2 000 Mauriciens travaillant pour des croisiéristes, «nous avons mis les compagnies devant leurs responsabilités», a fait ressortir le ministre des Affaires étrangères. En rappelant à ces entreprises leurs obligations envers leurs employés, notamment pour ce qui est de leur sécurité et d’un soutien médical à leur accorder.
Bodha a, dans la foulée, abordé la polémique autour des 300 Mauriciens travaillant pour Royal Carribean et coincés à Miami. Les médias ont fait état, durant le week-end, du refus de Port-Louis d’autoriser la compagnie à affréter un vol pour les rapatrier. «Le vol aurait durer 20 heures, avec tous les risques que cela comporte» en pleine crise Covid-19, a déclaré Bodha.
L’épidémie de nouveau coronavirus est «devenu le plus grand défi de l’humanité», a-t-il poursuivi. Tout en se réjouissant du cas «unique au monde» de Rodrigues, qui ne recense aucun cas de Covid-19.
L’objectif pour Maurice, à ce stade, est «d’éviter une résurgence et une seconde vague» de contamination comme au Japon ou en Allemagne. Mais aussi que le pays dispose «d’ici le 20 avril», d’un stock suffisant de matériel médical (pour le dépistage et les soins) ainsi que d’équipement de protection «pour gérer l’épidémie», a précisé le ministre.
A ce chapitre, un vol a rallié Hong-Kong ce mardi pour récupérer des kits de dépistage rapide, qui pourront alors être effectués «bientôt».
Maurice ne recense aucun nouveau cas de contamination ce mardi 21 avril. Le nombre de patients sous traitement est de 73.
Le pays est en confinement et sous couvre-feu sanitaire jusqu’au 4 mai.
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