Plusieurs secteurs de l’économie mauricienne étaient «déjà en crise» avant que la pandémie Covid-19 ne vienne aggraver les choses. Un constat que Paul Bérenger explique par les décisions prises par les gouvernements Jugnauth depuis 2015. Dans un contexte où les plans de soutien de l’Etat aux salaires doivent être étendus, le leader du MMM se demande si les réserves financières suffiront.

Le chef des mauves le répète : avec le prolongement du confinement au 4 mai, le «wage assistance scheme» et le «self-employed assistance scheme» doivent aussi être étendus pour couvrir cette période additionnelle. Il souscrit également à l’idée de l’économiste Pierre Dinan, qui a suggéré la mise en place d’une allocation chômage sur une base temporaire.

Or, «pour que nous puissions faire des propositions précises, le gouvernement doit faire savoir combien ces deux ‘schemes’ ont coûté exactement», a déclaré Bérenger dans une intervention vidéo diffusée sur sa page Facebook, dans la matinée de ce vendredi 17 avril.

Il prend pour exemple ces «pays où les gouvernements aident les entreprises, employés et travailleurs indépendants par milliards» : des plans d’aide rendus possibles «parce qu’ils ont l’espace fiscal nécessaire pour pouvoir le faire. Leur situation budgétaire et leurs réserves financières le leur permet».

A Maurice, la dette publique frôle les deux tiers du Produit intérieur brut, tandis que la croissance annuelle pour 2019 est en-deçà des prévisions. Tandis que la State Trading Corporation et le Central Electricity Board engrangent des profits à la suite de la «dégringolade» du cours mondial des produits pétroliers ces dernières semaines, note le leader du MMM.

«La situation exige transparence, compétence et esprit de responsabilité pour redresser et sauver le pays», conclut l’ancien Premier ministre. Qui suggère de puiser dans les Rs 11 milliards que contiennent les réserves de la Banque de Maurice pour financer les plans d’aide et relancer l’économie.

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