Au moment où le gouvernement a confirmé l’arrivée de 100 000 vaccins Sinopharm ce mardi-ci, la Chine remet en cause l’efficacité de ses propres vaccins.

Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a avoué le samedi 10 avril que l’efficacité des vaccins chinois contre la Covid-19 serait faible.

La Chine a développé quatre vaccins différents approuvés pour un usage public, dont Sinopharm et Sinovac.

Le taux de protection du vaccin chinois fabriqué par l’entreprise privée Sinovac, est estimé à pas plus de 50,4 %. En comparaison, le vaccin Pfizer-BioNTech s’est révélé efficace à 97 %.

Les essais brésiliens du vaccin Sinovac CoronaVac, par exemple, ont montré un taux d’efficacité d’environ 50,4 %, ce qui est à peine au-dessus du seuil de 50 % requis pour l’approbation réglementaire par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A noter que plus de 100 millions de personnes en Chine ont reçu au moins une injection du vaccin.
Jusqu’à présent, l’utilisation du ‘jab CoronaVac’ de Sinovac n’a été entièrement autorisée qu’en Chine. Néanmoins, Pékin propose ses vaccins dans le monde entier et a déjà expédié des millions de doses dans plusieurs pays, dont l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et le Pakistan, qui sont les plus gros preneurs. D’autres pays tels que le Brésil, le Mexique, le Chili, la Colombie et l’Équateur ont également commandé des millions de doses. En Europe, la Turquie et l’Ukraine ont signé d’importants contrats pour le CoronaVac.

Quant à Sinopharm, même avant les résultats de l’essai de phase trois, le vaccin avait déjà été distribué à près d’un million de personnes en Chine dans le cadre d’un programme d’urgence. Les Émirats arabes unis ont approuvé le vaccin au début du mois. Plus tôt en décembre, le Pérou a suspendu les essais du vaccin Sinopharm en raison d’un « événement indésirable grave » affectant un volontaire, mais la suspension a ensuite été levée.

Les vaccins chinois s’appuient sur une technique différente de celle des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, utilisant le procédé expérimental de l’ARN messager et non un virus pour déclencher le système immunitaire. La question qui se pose est maintenant de savoir si les chinois vont devoir utiliser différents vaccins issus de différentes lignes techniques, et le processus de vaccination pour aboutir à cela est officiellement à l’étude.

Au moins deux autres vaccins Covid-19 sont en cours de développement en Chine. L’un d’eux est CanSino Biologics qui serait en phase trois d’essais cliniques dans des pays dont l’Arabie saoudite, et un vaccin développé par Anhui Zhifei Longcom. Son vaccin utilise un morceau purifié du virus pour déclencher une réponse immunitaire et a récemment entamé des essais de phase trois.

Source : BBC

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