L’Independent Commission against Corruption le soupçonne de pratiques douteuse. Le Dr Dharamraj Luchmun a été arrêté. Le chirurgien est poursuivi sous une charge provisoire de «receiving gift for a corrupt purpose». Il a été traduit en cour dans la matinée de ce vendredi 5 octobre.

Cette inculpation intervient dans le cadre de l’enquête de la Commission anticorruption sur des pratiques douteuses concernant des représentants de produits médicaux et des médecins du public.

Le Dr Luchmun, consultant en chirurgie générale à l’hôpital national Sir Seewoosagur Ramgoolam, a assisté à une conférence à Paris en 2014, sponsorisé par Chemtech, en faisant fi des procédures du ministère de la Santé encadrant les formations, selon la commission anticorruption. Une participation qui est intervenue après qu’il a recommandé, plus tôt la même année, de retenir Chemtech comme fournisseur d’équipements médicaux de pointe.

Un appel d’offres avait été lancé en juillet 2013 pour l’achat de divers équipements médicaux de pointe. Le 3 décembre de la même année, le Dr Luchmun est nommé à la présidence du comité d’évaluation chargé d’étudier les offres pour deux appareils : un laparoscope, au coût de Rs 1,159 million, et un cysto-urétroscope.

Si le chirurgien, enregistré auprès du Medical Council depuis 1994, recommande Chemtech pour les deux contrats dans son rapport soumis le 4 février 2014, la compagnie est retenue pour fournir uniquement le laparoscope. L’appel d’offres pour le second appareil est lancé à nouveau.

En octobre de la même année, Chemtech prend en charge la participation du Dr Luchmun pour qu’il assiste à une conférence à l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif. La compagnie s’est acquittée du billet d’avion et des frais d’hôtel. Le montant total du «sponsorship» : Rs 123 920. Ce que les enquêteurs de l’ICAC estiment être une gratification.

Le Dr Deshmuk Reebye a été arrêté sous une charge similaire, en décembre 2018. Dr Reebye a accepté deux billets d’avion de la compagnie Chemtech et favorisé l’achat de dispositifs médicaux qu’elle fournissait, en faisant fi des procédures d’appel d’offres.

L’année précédente, l’ICAC a interpellé le Dr Nizam Domah et un infirmier dans une affaire similaire.

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