D’après Statistics Mauritius, le taux de chômage des jeunes en 2021 est de 31,5% et quand on le compare avec celui de l’année précédente qui était à 23,5%, la hausse est conséquente et fait régner l’inquiétude chez ces derniers. Avec une situation économique précaire et les effets de la pandémie, les compagnies font la sourde oreille aux besoins des jeunes en matière d’embauche. La rédaction d’ION News est allée à la rencontre des étudiants de l’Université de Maurice qui ont partagé leurs avis sur le sujet.
Yeshna Auckloo qui poursuit des études en BSc (Hons) Management Accounting and Finance Level 3 explique : ” Tout dépend du domaine dans lequel on veut travailler. Il existe de nombreuses opportunités dans le secteur de la finance mais un risque de saturation dans un avenir proche en raison de nombreux nouveaux diplômés dans ce domaine.” Et d’ajouter : “A Maurice, la possibilité d’obtenir un emploi une fois diplômé est vraiment limitée en raison de la pandémie en cours. N’oublions pas que le moteur de l’économie, le tourisme, fait face à de nombreuses entreprises et hôtels fermés.” Cette dernière pense sincèrement qu’il y a plus d’opportunités d’emplois à l’étranger surtout au Canada et en Australie.
Selon Mukulanand Doollah, en BSc Journalism (Minor : Politics) Level 1: ” Si on fait partie de la classe moyenne, pouvoir réussir ses études et décrocher l’emploi de ses rêves est un véritable défi.” Et de surenchérir : “Même avec de bons résultats, on peut ne pas décrocher d’emploi parce qu’on n’a pas de piston. La pandémie n’a fait qu’empirer les choses.”
Luvish Singh Roghooah, étudiant en BA (Hons) Hindi Level 1 avance : «Maurice est confrontée au problème d’inadéquation sur le marché du travail depuis des années, ciblant principalement les nouveaux diplômés. Ils cherchent désespérément un emploi qui correspond le mieux à leurs compétences. D’autre part, les employeurs ont des postes vacants qui ne correspondent pas aux compétences des étudiants.”. Selon ce dernier, le problème commence véritablement au secondaire quand l’étudiant doit choisir son futur domaine d’études en Forme III, sans savoir s’il y aura ou pas une demande pour cette filière sur le marché du travail.
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