Le thermomètre a frôlé les 50°C dans certaines régions d’Australie et se maintient dans la quarantaine dans plusieurs villes. Le pays-continent est sous le coup d’une vague de chaleur depuis septembre. Favorisant la sécheresse ainsi que des centaines de feux de forêts et de brousse qui ont ravagé des hectares, parfois pendant des semaines.

Le mercure pourrait grimper jusqu’à 49°C et 50°C le mercredi 18 et le jeudi 19 décembre du sud-est de l’Australie-Occidentale au sud de l’Australie-Méridionale, prévient le service de météorologie. «Nous nous attendons à ce que les conditions de canicule augmentent tout au long de la semaine», a déclaré Tom Boeck, de l’Australian Bureau of Meteorology (ABM), à la chaîne ABC. Ce qui augmentera les risques d’incendie, a-t-il ajouté.

La hausse de température, cette semaine, sera «historique», prévoit l’ABM. Qui considère que le record (tous mois confondus) de 50,7 °C enregistré à Oodnadatta, en Australie-méridionale… le 2 janvier 1960, pourrait être pulvérisé. Le record national de chaleur au mois de décembre remonte au 24 décembre 1972 : il faisait 49,5 °C à Birdsville.

Le service météorologique australien a annoncé une hausse de plus de 16°C par rapport à la moyenne saisonnière.

L’ABM a émis des alertes concernant quasiment l’ensemble du territoire. Il est conseillé à la population de bien s’hydrater et de rester à l’intérieur aux heures les plus chaudes de la journée. Des alertes concernant les risques d’incendie ont aussi été émis pour les Etats suivants : Australie occidentale, Nouvelle-Galles du Sud, Australie méridionale et le Territoire de la capitale australienne.

Les vagues de chaleur sont, certes, fréquentes en Australie pendant le printemps et l’été. Ces canicules se sont toutefois intensifiées ces dernières années à cause du réchauffement climatique et durent plus longtemps.

De nombreuses voix se sont élevées face à ce qui est considéré comme un «silence assourdissant» de la part du Premier ministre australien sur le changement climatique. Australie fait d’ailleurs figure de mauvaise élève.

Selon la chaîne ABC, Scott Morrison et son bureau se sont contentés de rappeler que dans une interview le 21 novembre, le chef du gouvernement avait déclaré ceci : «En février, j’ai reconnu la contribution de ces facteurs à ce qui se passe en Australie, entre autres choses.»

Sydney, la plus grande ville du pays-continent et la plus peuplée, fait face à une «urgence de santé publique». En cause : les fumées toxiques liées aux incendies qui asphyxient la ville depuis des semaines, selon plus d’une vingtaine d’organisations professionnelles de médecins, il y a deux jours.

La pollution de l’air est «jusqu’à onze fois supérieur à un niveau estimé ‘dangereux’, dans certaines parties de Sydney et de Nouvelle-Galles du Sud», alerte l’Alliance pour le climat et la santé.

Photo via l’Australian Bureau of Meteorology

Les prévisions par rapport aux feux de brousse :

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