« Die hard » de Sir Anerood Jugnauth (SAJ), hôtelier, opérateur du secteur du transport, membre du conseil d’administration d’Air Mauritius. Bissoon Mungroo a plusieurs casquettes. Arrêté ce jeudi 29 octobre par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour blanchiment d’argent et corruption, l’homme d’affaires ne s’est jamais caché d’être un fervent admirateur de SAJ, père de l’actuel Premier ministre, Pravind Jugnauth, même si cela lui a valu une flopée de critiques du public ou des membres de l’opposition. Le propriétaire de l’hôtel Manisa, à Flic-en-Flac, fait en effet souvent l’objet d’interpellations parlementaires de l’opposition lorsqu’il a droit à certaines faveurs quand le Mouvement socialiste militant (MSM) se retrouve au pouvoir.

Sa nomination comme membre du conseil d’administration d’Air Mauritius avait fait grand bruit. L’opposition parlementaire n’avait pas manqué de mettre en doute les compétences de Bissoon Mungroo pour siéger au sein d’une institution aussi importante. C’est donc sans surprise que le gouvernement, étant l’actionnaire majoritaire d’Air Mauritius, avait été mis en cause.

Notamment pour placer des nominés politiques à la tête des institutions gouvernementales clés du pays. L’établissement hôtelier de ce fan de SAJ avait été envisagé par la State Investment Corporation (SIC) pour abriter son nouveau casino en 2018. Une visite avait été effectuée par les responsables du dossier à la SIC sur le site de l’hôtel. Le projet a cependant été mis au frigo après le refus du Prime Minister’s Office (PMO).

Le contrat raflé par Gitanjali Co Ltd, société appartenant à Bissoon Mungroo, pour l’achat d’équipements médicaux aura toutefois été le contrat de trop. Sa proximité avec SAJ et le MSM ne lui a cette fois pas été favorable.

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