Compagnie en crise depuis de nombreuses années, Air Madagascar vient à son tour d’être emportée par les conséquences de la pandémie de coronavirus. Depuis deux ans, ses avions sont cloués au sol à part quelques vols de rapatriement. Un déficit estimé à près de 80 millions d’euros, avec en suspens une condamnation à payer plus de 40 millions à Air France à la suite d’un jugement d’un tribunal de commerce français, la situation de la compagnie malgache était intenable.

Selon un audit du cabinet Bearin Point, on a décelé « des cas de corruption, des manques de rigueur dans la gestion, du népotisme dans le recrutement du personnel dont l’effectif dépasse le ratio usuel, des coûts de locations d’avion au-dessus des tarifs internationaux, majoration démesurée des charges fixes ». Le mal qui a mis à terre Air Madagascar n’est pas isolé dans notre région, notamment à Air Austral où la présidence de Didier Robert a rendu la compagnie réunionnaise totalement dépendante aux aides publiques.

Air Madagascar était une des rares compagnies à être capable de payer cash ses avions, et son centre de maintenance était une référence dans l’océan Indien, grâce à des techniciens compétents et motivés. Ceci s’est effondré en raison de l’irruption du politique dans la gestion.

Source : temoignages

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