Représentant légal de Sunkai, Rajendra Appajala savait que «le statut de la compagnie était douteux», estime la Commission anticorruption. L’avoué a été arrêté par l’Independent Commission against Corruption (ICAC). Il a comparu en Cour de Rose-Hill, ce lundi 3 décembre. Une charge provisoire de blanchiment d’argent sous l’article 3(1)b de la Financial Intelligence and Money Laundering Act a été logée contre lui.

Il lui est également reproché d’avoir empoché Rs 550 000 comme frais et cela en plusieurs tranches.

L’avoué Appajala avait été appréhendé une première fois, en avril 2013, sous une charge provisoire de «conspiracy to carry out financial activity without license from FSC» (Financial Services Commission) dans le cadre de cette affaire.

Du côté de l’ICAC, on fait ressortir que l’homme voulait savoir, dès février 2013, si Sunkai agissait selon les paramètres légaux. Et, à défaut, les permis nécessaires pour une Investment Management Company. Appajala s’était, pour cela, tourné vers le régulateur, la FSC.

La compagnie Sunkai, dirigée par Bimla Ramloll a escroqué des centaines de clients en mettant en place un système de Ponzi. Ils auraient ainsi été dépouillés de leurs investissements d’un montant total de quelque Rs 900 millions. Ramloll, ancienne conseillère à la mairie de Quatre-Bornes, avait été arrêtée une première fois le 29 mars 2013.

L’avoué a aussi démarché des clients pour le compte de la compagnie de Ramloll, fait-on comprendre du côté des enquêteurs. Appajala aurait sollicité au moins quatre individus et il aurait même conduit deux d’entre eux au bureau de Sunkai.

Le sceau de l’avoué figurait sur les formulaires qu’utilisait Bimla Ramloll. Celle-ci s’est engagée en Cour suprême, cette année, à rembourser les clients floués.

Mohit Ramloll et Kevin Ramsaran ont aussi été appréhendés dans cette affaire.

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