« Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l’année prochaine. Nous devons y mettre fin par des moyens diplomatiques ». Tels sont les propos de Volodymyr Zelensky qui a affirmé vouloir mettre fin au conflit en Ukraine en 2025, dans une interview à la radio ukrainienne diffusée samedi 16 novembre.

Le président ukrainien a, par ailleurs, évoqué une situation « vraiment compliquée » sur le front Est, où l’armée russe progresse rapidement face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses et moins bien armées.

Interrogé sur les conditions nécessaires à l’ouverture de négociations de paix, Volodymyr Zelensky a estimé que cela ne serait possible que si « l’Ukraine n’est pas seule avec la Russie » et si elle est « forte », dans un appel du pied à ses partenaires occidentaux.

« Si nous ne parlons qu’avec Poutine, qu’avec un meurtrier, et que nous nous trouvons dans les conditions actuelles, non renforcées par certains éléments importants, je pense que l’Ukraine part perdante pour ces négociations », a dit le président ukrainien. Selon lui, cela ne mènerait pas à « une fin juste » pour la guerre, déclenchée par l’invasion russe de février 2022.

Crainte de négociations défavorables à l’Ukraine

Kiev craint de perdre le soutien des États-Unis, essentiel pour son armée en difficulté sur le front, après la victoire du républicain Donald Trump à la présidentielle. Ce dernier a souvent critiqué l’aide apportée par son pays et a assuré pouvoir résoudre le conflit en « 24 heures » sans jamais détailler sa méthode.

Volodymyr Zelensky redoute d’être contraint à des négociations défavorables à l’Ukraine.

Vendredi, Kiev s’était agacé d’une conversation téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et Vladimir Poutine, le premier entretien depuis près de deux ans entre les deux dirigeants. Parler à Vladimir Poutine « ouvre la boîte de Pandore », avait fustigé le président ukrainien.

Les positions russes et ukrainiennes sont néanmoins opposées. Kiev exclut la cession des territoires occupés par l’armée russe, tandis que Moscou le pose comme conditions.

Source : France 24