Les tensions sont exacerbées en cette période de confinement. Une saisie de fruits et légumes (photo), lesquels ont ensuite été restitués à un habitant de Beau-Vallon supposément sur les instructions du ministre Bobby Hurreeram, fait actuellement l’objet d’un bras de fer entre un chef inspecteur et un sergent au poste de police de Mahébourg.

Cette situation résulte d’un post publié par le sergent sur Facebook le jeudi 16 avril. Il affirme qu’un ministre de la circonscription n°12 est intervenu afin que ces articles qui étaient proposés à la vente au prix fort soient rendus au suspect de 44 ans qu’il venait de verbaliser pour «trading without licence» et pour «breach of curfew order».

Son supérieur a pris connaissance du post largement partagé sur les réseaux sociaux et autres services de messageries dans la soirée. Il a consigné une déposition pour préciser que l’homme verbalisé par le sergent est détenteur d’un permis de planteur délivré par l’Agricultural Research and Extension Unit (AREU) – lequel a été rebaptisé Food and Agricultural Research & Extension Institute (FAREI) depuis quelques années.

Le chef inspecteur explique que l’affaire a été portée à la connaissance du Divisional Commander de la région Sud peu après cette saisie, lequel a ordonné que ces articles soient remis au planteur après les procédures d’usage. En tant que «Station Manager», dit-il, une enquête doit être diligentée sur les allégations du sergent, notamment vis-à-vis d’un ministre du n°12.

Dans la soirée de ce vendredi 17 avril, le sergent a consigné une déposition à son tour. Il demande que le téléphone portable du suspect soit analysé afin de confirmer qu’il est bel et bien entré en contact avec un ministre qu’il appelait «Bobby» après qu’il l’ait verbalisé.

Il affirme également que lorsqu’il est arrivé au poste, des agents lui ont fait comprendre que le ministre Bobby Hurreeram a demandé à ce que les articles saisis – qu’il comptait remettre à une institution charitables sur les ordres du chef-inspecteur – soient rendus à son propriétaire.

Le sergent souligne que le suspect lui a lancé que «zis ene coup telephone mo legumes pou fini retourner» lorsqu’il l’a verbalisé. Il considère qu’il fait l’objet d’un complot en vue de le dénigrer et que c’était au ministre de porter plainte contre lui, et non pas le chef inspecteur.

Dans l’entourage du ministre Bobby Hurreeram, on affirme que celui-ci n’est pas mouillé dans cette affaire.

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