La fête de Divali sera célébrée de manière sobre, cette année, étant donné la recrudescence des cas de Covid et le nombre de décès enregistrés ces dernières semaines. Cette année, Divali s’inscrit dans un contexte plus profond, avec un message d’espoir en ces temps obscurs que vit le pays.

Malgré le contexte sanitaire, les familles feront perdurer les coutumes. Préparation de gâteaux sucrés, prières dites à la déesse Lakshmi qui apporte abondance, fortune et prospérité. Divali, également appelée Diwali ou Deepavali, est une fête majeure en Inde mais aussi à Maurice. Le mot « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit qui veut dire « rangée de lampes ». Elle symbolise la victoire de la lumière sur les ténèbres mais aussi le retour de Ram à Ayodhya.

Divali est non seulement la fête des lumières, mais aussi celle du partage de cadeaux et de sucreries. Divali célèbre le retour à Ayodhya de Rama avec son épouse Sita, qu’il a reconquise de haute lutte sur le démon Ravana, épisode conté dans le Ramayana. Divali rappelle le chemin de lampes fait à Rama par les habitants d’Ayodhya pour éclairer son retour. Divali prolonge la fête de Dussehra, qui célèbre la victoire de Rama sur Ravana, et a lieu exactement vingt jours avant Divali. Au cours des festivités de Dussehra, de gigantesques effigies de Ravana, sont brûlées, pour faire revivre les saintes écritures du Ramayana.

À Maurice de nombreuses familles ont déjà nettoyé leur maison et s’affairent à la préparation de gâteaux traditionnels. Des prières seront également dites. La particularité de cette fête est qu’elle est célébrée à Maurice par toutes les communautés. Pour l’Aya Selven Soocoormanee, Divali est cette année plus que jamais symbole d’espoir et de paix. « Cette année, Divali est célébrée dans un contexte différent. Avec la Covid-19, nous devons prier pour l’harmonie, la paix et la prospérité dans nos familles mais aussi pour le pays. Ce n’est pas juste un moment de partage, mais un moment de réflexion. Nous devons rester unis, comme l’a fait Sita envers Ram. Malgré les adversités et les contraintes, Sita, qui est une autre forme de la déesse Lakshmi, a toujours soutenu son époux », explique-t-il. Et de poursuivre : « Que ce soit à la maison ou au temple, prions pour que le pays puisse se relever et que nous tous, Mauriciens, puissent reprendre notre vie d’avant. La pandémie est une grande épreuve, mais avec la bénédiction de Dieu, nous allons nous en sortir ».

Ce mercredi soir, Ganga Talao, haut lieu sacré, brille de mille feux. 1 008 diyas sont allumées par plusieurs jeunes venant de différentes régions de l’île. La cérémonie a lieu au Spiritual Park de Grand-Bassin à partir de 17 h. « Nous allons allumer des lampes dans tout les mandirs à proximité du Ganga Talao et aux abords du lac sacré. De nombreux jeunes ont répondu présents à l’initiative et c’est bon signe. Malgré la Covid-19, nous allons observer tous les protocoles des autorités et respecter les gestes barrières », confie Nitish, porte-parole de l’évènement.

En ces temps difficiles nos pensées et nos prières vont à ceux affligés par les difficultés ou la perte d’un proche emporté par la Covid-19. Les ténèbres ne durent jamais. Tant qu’il y a de la lumière, il y a de l’espoir. Joyeuses fêtes de la lumière. Happy Divali à tous…

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