Les tests rapides au Covid-19 auxquels sont soumis les «frontliners» mauriciens ne sont ni recommandés ni validés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces «Rapid Antigens Tests» permettent de déceler des anticorps spécifiques contre les protéines du nouveau coronavirus, mais ceux-ci ne sont détectables qu’à partir de 10 à 20 jours après le début de l’infection. C’est le temps qu’il faut pour qu’ils soient suffisamment concentrés dans le sang.

Dans un rapport à l’intention des professionnels de santé et daté du mercredi 22 avril, l’Institute for Tropical Medecine (ITM) d’Antwerp, en Belgique, indique que ces tests sont plutôt indiqués dans les cas de «low resource settings». «Rapid Diagnostic Tests for antigen detection for COVID-19 need to be evaluated and is not currently recommended for clinical diagnosis nor for triage and investigation of clusters pending more evidence on test performance and operational utility», fait-il ressortir.

L’ITM souligne également que ces tests ne quantifient pas les anticorps et sont «more vulnerable subject to false-positive and false-negative reactions». De son côté, l’OMS indiquait le mercredi 8 avril dernier que la sensibilité de ces tests, basés sur des dépistages sur des patients ayant une même concentration du virus de la grippe, variait entre 34 et 80%.

«Based on this information, half or more of COVID-19 infected patients might be missed by such tests, depending on the group of patients tested», déclare l’OMS. «These assumptions urgently require further study to understand whether they are accurate. Additionally, false-positive results – that is, a test showing that a person is infected when they are not – could occur if the antibodies on the test strip also recognize antigens of viruses other than COVID-19, such as from human coronaviruses that cause the common cold», poursuit-elle.

Néanmoins, l’OMS met de l’eau dans son vin. «If any of the antigen detection tests that are under development or commercialized demonstrate adequate performance, they could potentially be used as triage tests to rapidly identify patients who are very likely to have COVID-19, reducing or eliminating the need for expensive molecular confirmatory testing», fait-elle valoir.

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