Jean Caël Permes, un ancien bras droit du trafiquant de drogue John Brown – Louis John Brant Vivien pour l’Etat civil – a été retrouvé sans vie à la prison de haute sécurité de Phoenix en début de soirée de ce mardi 5 mail. C’est une sentinelle qui l’a découvert au Punishment Block de ce pénitencier surnommé La Bastille vers les 18h30, soit cinq heures à peine après son transfert de la Prison centrale, à Beau-Bassin.

Fiché dès un jeune âge pour agression, cambriolages, vols à l’arraché et délits de drogue, cet homme de 29 ans est celui qui est derrière la bataille rangée qui a éclaté en décembre 2015 à Cité Ste-Claire, à Goodlands. Il entendait reprendre le contrôle du trafic de stupéfiants dans cette localité à John Brown. Son ancien ami avait alors porté plainte contre lui à la police pour menaces. La maison des Permes avait été saccagée, ce qui avait nécessité l’intervention de la Special Supporting Unit (SSU).

Caël Permes et son frère Tony Permes avaient ensuite été agressés au sabre, le poussant à se venger au cocktail Molotov contre la maison Véronique Placathose, une belle-sœur de John Brown. Il était muni d’une arme à feu, selon cette femme. Une perquisition chez elle, à l’issue d’un échange de coups de feu qui a blessé deux autres personnes, avait mené à la découverte d’un Remington de calibre 12 et cinq balles.

De voleur à dealer, c’est une histoire de drogue synthétique «disparue» qui serait à l’origine de sa brouille de Caël Permes avec John Brown, qui était son fournisseur. En prison pour avoir endommagé des véhicules de la police lors d’une descente à Cité Ste-Claire, il était l’un des meneurs de la mutinerie à la prison centrale, en mars dernier. Il s’était aussi fait remarquer l’an dernier pour avoir menacé un DCP de la prison.

Ce père de quatre enfants s’était alors exprimé sur Facebook, avouant avoir insulté ce DCP responsable de La Bastille, l’accusant de l’avoir brutalisé lorsqu’il purgeait une peine dans cet établissement il y a quelques années. Il y a deux ans, son épouse avait consigné une déposition à la police, indiquant qu’il n’avait pas droit à de la nourriture comme à La Bastille. Il souffrait également d’un handicap au bras après son agression au sabre en décembre 2015.

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