Elles sont 16 femmes entrepreneurs à avoir été sélectionnées pour des cours en ligne dispensés par le British Council en collaboration avec l’organisation WeEmpower. Ces femmes, toutes des Chagossiennes, ont suivi des cours pendant 10 semaines. L’objectif était de leur apprendre à mieux gérer leurs entreprises et à améliorer leurs services.

Niamh Allen, Country Director du British Council et fondatrice du projet, explique que cela a pu être possible grâce à la détermination des participantes. « L’idée a germé il y a trois ans. D’abord, j’offrais des cours d’anglais aux 5 à 11 ans, puis des cours aux adultes. Le projet d’aujourd’hui est consacré aux femmes de la communauté chagossienne. Non seulement elles ont eu des cours d’anglais mais elles ont eu la changce de participer à divers ateliers de travail sur la planification d’un business, la gérance, le marketing mais surtout l’importance d’une bonne communication », précise-t-elle. Vu l’engouement suscité, le British Council organise un Open Day le 23 février prochain pour la communauté chagossienne. Ceux et celles qui n’ont pas eu l’occasion de participer pourront réserver leur place et acquérir de nouvelles connaissances.

Fort du succès des précédents cours d’anglais avec la communauté chagossienne et des cours d’entrepreneuriat avec WeEmpower, le British Council est sur le point de lancer d’autres cours en 2022. Ces cours, financés par le programme de soutien annoncé par le gouvernement britannique en 2016, visent à améliorer la confiance et à renforcer les compétences de communication en anglais, et à donner aux Chagossiennes des compétences entrepreneuriales. Dans cette optique, le British Council et WeEmpower organisent une journée portes ouvertes pour les Chagossiens intéressés par les cours proposés, y compris l’anglais pour adultes, enfants et adolescents, les compétences professionnelles et les compétences entrepreneuriales. Des stages et des apprentissages seront également proposés cette année.

Pour Georgina Ragaven, fondatrice et présidente de WeEmpower, ces femmes méritaient un encadrement afin de les aider à construire un meilleur climat d’évolution dans leur entreprise. Chaque femme est unique, chaque entreprise est unique et pour avancer surtout avec l’impact de la Covid-19, il fallait ce genre d’initiative, a souligné Georgina Ragaven. « Peu après ces 10 semaines passées ensemble, nous avons vu un véritable changement. Ces 16 femmes sont venues avec leur projet et leur présentation. Au départ elles étaient timides et peu confiantes, mais avec les cours dispensés elles sont désormais plus rassurées et plus confiantes », a fait ressortir la présidente de WeEmpower. Et de poursuivre : « chacune avait une histoire et elle l’a partagée avec passion et amour. Le 8 mars prochain, à l’occasion de la journée de la femme, nous allons leur remettre leur certificat de participation. Ce projet vise non seulement à autonomiser la femme mais à la transformer de façon à ce quelle puisse avancer en toute confiance ».

Carmentha, Lorriane et Joseline, trois participantes, sont ravies des cours qu’elles ont suivis. Carmentha explique qu’ils lui ont permis de mieux voir l’avenir. « Ce sont des outils nécessaires pour démarrer mon entreprise. Si je restais à la maison à faire ce que je pensais être bien, je n’aurais jamais connu les cours offerts ici au British Council. J’ai perdu mon travail et je ne voulais pas rester sans rien faire. Puis un jour une amie m’a parlé des cours dispensés ici et j’ai franchi le pas. J’ai appris de nouvelles choses et je pense avoir les bonnes bases pour faire décoller ma petite affaire », dit Carmentha qui veut ouvrir sa propre pâtisserie. Avec le soutien du British Council, elle espère concrétiser son rêve.

Lorriane abonde dans le même sens. Au départ elle était propriétaire d’une boutique, mais elle a voulu changer de métier afin de subvenir aux besoins de sa famille. « Ce qui était au départ une simple plaisanterie est désormais mon métier. Cela fait 10 ans que je confectionne des petits fours. Tout d’abord j’en ai fait goûter à ma famille, aux voisins et des amis. Après j’ai commencé à en faire à plus grande échelle. Ce cours sera bénéfique à mon entreprise. Je n’avais aucune formation et j’ai tout de suite postulé pour ces cours. Aujourd’hui je suis plus confiante, je n’avais aucune notion sur l’entrepreneuriat mais maintenant je suis mieux préparée pour avancer », confie-t-elle.

Joseline est la plus âgée du groupe. Elle est certes grand-mère mais elle n’a pas voulu rester les bras croisés. « Même à mon âge on ne finit pas d’apprendre. J’ai suivi ces cours pendant 10 semaines et je ne le regrette pas. Désormais je vais réinventer ma petite boutique et ainsi subvenir aux besoins de ma famille. J’ai des petits-enfants et je veux leur offrir ce qu’il y a de meilleur », dit-elle. A l’instar de ces trois femmes entrepreneurs, Georgina Ragaven espère que la journée portes ouvertes permettra à d’autres d’accéder à ces cours et de réveiller l’entrepreneur qui sommeille en elles.

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