Un officier du Pay Research Bureau (PRB) ainsi qu’un cadre du ministère de la Fonction publique déposeront, ce mercredi 12 avril, devant Luchmyparsad Aujayeb. Les deux fonctionnaires expliqueront à l’Acting Assistant Solicitor General les procédures suivies pour établir les rémunérations des directeurs d’institutions publiques dont les salaires sont sujets aux recommandations du PRB. Mais également les conditions dans lesquelles un salaire supérieur à celui arrêté par le PRB peut être octroyé.

Ils devront également éclairer Aujayeb sur le paiement de certaines allocations à l’ex-directrice – comme des entertainment allowances de 1 500 dollars par déplacement à l’étranger– ou encore la mise à sa disposition d’une voiture de l’Etat, alors qu’elle disposait déjà d’une  voiture achetée grâce à des facilités hors-taxes.

Après ces deux fonctionnaires, l’ancien directeur général de l’ICAC entendra des cadres du Trust Fund for Specialised Medical Care (TFSMC), ce vendredi. Les trois ou quatre personnes qui seront appelées par Aujayeb devront fournir les détails sur le fonctionnement de l’institution ainsi que les types d’instructions que Vijaya Sumputh leur donnait alors qu’elle dirigeait l’institution.

Ce lundi, c’est l’acting officer in charge de l’institution, Sanjay Sobee, qui a déposé devant l’enquêteur désigné par le gouvernement. Le même jour, une série de « certified copies » de documents divers, dont des procès-verbaux du TFSMC et des correspondances sur les salaires de Vijaya Sumputh, ont été versées au dossier.

Au ministère de la Santé, on estime déjà que l’élément le plus troublant qu’Aujayeb examinera est la présence de l’ancienne directrice des centres cardiaques à une des réunions du conseil d’administration durant laquelle la question de son salaire a été discutée. On y souligne ainsi que cette présence n’est ni légale ni éthique.

Ce qui est certain, c’est que Vijaya Sumputh sera invitée à donner sa version des faits d’ici début mai. Ce sera aussi le cas du ministre Anwar Husnoo. Pour l’heure toutefois, la présence d’Anil Gayan devant le comité d’enquête ne semble pas être requis. Toutefois, à la lumière de nouveaux élements l’ancien ministre de la Santé pourrait être amené à fournir des explications.

Le 28 mars dernier, Anwar Husnoo avait révélé, au Parlement, que Vijaya Sumputh avait bénéficié d’une augmentation de Rs 100 000 en début d’année, portant sa rémunération à Rs 323 200. Dans la foulée, le successeur de Gayan avait affirmé que ni lui, ni le Premier ministre n’étaient en faveur d’une telle augmentation. C’est ce qui avait conduit le Conseil des ministres à nommer, trois jours plus tard, Aujayeb pour enquêter sur les conditions dans lesquelles ce nouveau salaire avait été déterminé.

Selon nos recoupements, les auditions d’Aujayeb devront se poursuivre jusqu’à mi-mai. Le rapport est, lui, attendu pour fin mai.