Deuxième jour de recherches dans les eaux mauriciennes. Ce mardi 4 août, les journalistes prennent place à bord du Dornier aux côtés de quatre officiers de la Maritime Squadron. Objectif : sillonner les côtes de Maurice mais aussi de nos îles éparses que sont Coin de Mire, l’île Plate, l’île Ronde, l’île aux Serpents, et éventuellement de La Réunion pour repérer d’éventuels débris du vol MH370 de Malaysia Airlines. Les vaisseaux de la National Coast Guard, le Barracuda et le Retriever, sont à pied d’œuvre sur les eaux.

L’aéronef prendra son envol à 14h. Mais d’abord, les commandants Abhishek Saxena et Maha Vir animent une session de briefing. Histoire que chacun soit fixé sur les objectifs de la mission en cours, autorisée par le Premier ministre suppléant suite à la découverte de débris d’un Boeing 777 et d’une valise sur une plage de St André, à l’île sœur. Les officiers procèdent ensuite aux vérifications d’usage de l’appareil. Nous pouvons enfin décoller.

Le décollage de Plaisance se fait en douceur. Les pilotes survolent l’océan à cinq miles nautiques des côtes, à deux milles mètres d’altitude, descendant de temps à autre pour être plus près de l’eau. Le Dornier fait d’abord le tour de l’île dans le sens contraire des aiguilles d’une montre jusqu’au sud, avant de reprendre le parcours dans le sens inverse. Tous les regards sont à l’affût. Avec une attention particulière sur la zone extérieure. Car, souligne le commandant Maha Vir, « il y a plus de chances que les débris se retrouvent de la côte est de Maurice. »

Le vol se passe sans anicroche, sauf pour une légère secousse qui a causé un certain émoi parmi les journalistes. Tout va bien. On scrute la mer, malgré le bruit des moteurs qui gêne quelque peu. Deux heures plus tard, nous touchons de nouveau terre. Bredouilles. Nous ne sommes pas non plus allés vers La Réunion, les conditions climatiques s’étant détériorées. Les recherches reprendront ce mercredi matin et se poursuivront jusqu’à vendredi. Dans l’espoir de découvrir quelque chose qui pourrait aider à lever le voile sur le mystère de la disparition du vol MH370.

Les analyses du fragment d’aile, « officiellement identifié comme un morceau d’un Boeing 777 », selon le ministère malaisien des Transports, démarre cet après-midi à Toulouse. Des experts français, malaisiens, chinois, américains et du constructeur Boeing y participent. Un expert australien du transport est aussi de la partie. Les tests devraient permettre d’identifier le type d’appareil auquel le flaperon a appartenu, s’il provient d’un avion de Malaysia Airlines, le parcours entamé avant que l’objet ne soit découvert sur la plage et ce qui a pu arriver à l’appareil.

On a perdu toute trace du vol MH370, le 8 mars 2014. Alors que l’avion faisait route de Kuala Lumpur vers Beijing, il a changé de cap sans explication puis disparu des radars. Il y avait 239 personnes à bord. Les autorités malaisiennes considéraient l’hypothèse d’un crash dans l’océan Indien.

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