Désorganisation, personnel insuffisant, comptes «en désordre»… En reprenant le flambeau de président du Mauritius Council of Social Services, il a hérité d’une situation peu reluisante, affirme Suraj Ray. Il s’en est pris aux précédents membres du comité exécutif ainsi qu’à ses détracteurs face à la presse, le jeudi 7 mars à Port-Louis.

Les élections remontent au 29 décembre 2018. Or, il n’y a pas eu de «handing over» de la part de l’ancien président ou vice-président et certains documents manquent à l’appel, a soutenu Ray. «Une correspondance a été envoyée en ce sens car c’est très grave», a-t-il déclaré. Le président du Macoss compte aussi saisir la police et l’Independent Commission against Corruption. Il a aussi ordonné un audit interne et n’exclut pas un «forensic audit».

Anuradha Poorun, qui fait également partie de l’exécutif actuel et était membre du précédent, a maintenu que les dysfonctionnements et le manque de transparence ne datent pas d’hier et étaient le fait du «clan du plus fort». Pour preuve, a-t-elle ajouté : les rapports remis durant certaines assemblées générales du Macoss ne correspondent pas aux dossiers disponibles.

Des projets ont été mis en suspens, poursuit Poorun. A l’instar de la plateforme de réseautage au niveau de l’océan Indien pourtant mise sur pied en 2016, qui devait mettre en lien les ONG ayant le même champ d’action. Un accord-cadre a même été signé avec les Seychelles sans que cela ait débouché sur quoi que ce soit jusqu’ici, déplore Poorun.

Elle le croit : le plan d’action de Suraj Ray est «dans l’intérêt des ONG». Se faisant l’écho du président qui a demandé une «période de grâce» avant de juger la nouvelle équipe, Poorun estime qu’il leur faut un an pour mettre les choses en place.

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