Une absence de décision et de leadership, un poste de CEO toujours inoccupé, un conseil d’administration « pas assez impliqué » tandis que son président est « invisible », des employés se voient blâmés pour l’« incompétence » de leurs responsables… Les griefs de l’Air Mauritius Intersyndicale (AMI) vis-à-vis de la direction de la compagnie d’aviation nationale sont nombreux. Et ces représentants des travailleurs comptent bien se faire entendre.

Un grand rassemblement est prévu ce samedi 3 octobre, indique Maheswar Ram, président d’AMI, à 9h30 à Curepipe. Cela afin de protester contre le non-respect du collective agreement qui avait été établi entre la direction et le personnel. Par ailleurs, dit-il, Air Mauritius favorise le recrutement d’étrangers au détriment de Mauriciens, ce qui coûterait cinq fois plus à la compagnie.

Ivor Tan Yan, qui agit comme conseiller légal pour le regroupement de syndicats, a pour sa part dénoncé certaines procédures. Tout en mettant en garde contre ce qu’il estime être une « stratégie de destruction » d’Air Mauritius.

Narendranath Gopee réclame un joint committee réunissant syndicat et patronat qui se pencherait sur les policy decisions. Yoganand Thakooree avance, lui, que le HR Corporate Plan est « mal géré » et s’interroge : comment le budget 2015 de la compagnie a-t-il pu être confié à la même équipe responsable des pertes enregistrés. Tandis que Raj Jugurnauth réclame un audit au niveau de tous les départements. Un tel exercice limité au cargo est, dit-il, du « eyewash ».

Pour l’intersyndicale, il est urgent que le conseil d’administration d’Air Mauritius et l’Etat réagissent. Un délai de deux semaines leur est accordé, souligne Maheswar Ram. Après quoi, les syndicats prendront les actions qui s’imposent.

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